Place des femmes dans la photographie
La présence des femmes dans la photographie démarre avec l'histoire de la photographie, remontant ainsi à ses débuts, au XIXe siècle.
Histoire
modifierPionnières (1830)
modifierLe rôle joué par les femmes au début de la photographie est assez peu connu[1]. Les premières femmes photographes ont souvent des liens familiaux avec les pionniers de cet art. Constance Fox Talbot, l'épouse de Henry Fox Talbot, est une figure clé du développement de la photographie dans les années 1830 et 1840. Elle entreprend elle-même des expérimentations dès 1839[2], ce qui conduit Richard Ovenden à lui attribuer une image floue contenant un court verset du poète irlandais Thomas Moore. Cela fait d'elle la plus ancienne photographe connue[3].
La botaniste Anna Atkins est aussi initiée à la photographie par Fox Talbot[4]. Elle applique le procédé cyanotype de John Herschel pour produire des photogrammes d’algues séchées[5]. En 1843, elle publie Photographs of British Algae: Cyanotype Impressions, qui serait le premier livre intégrant des illustrations photographiques[6].
Premières photographes professionnelles (1840)
modifierA partir des années 1840, dans le nord de l'Europe, les femmes entrent pour la première fois dans le métier de la photographie, ouvrant des studios au Danemark, en France, en Allemagne et en Suède. En Grande-Bretagne, les femmes issues de familles aisées développent la photographie comme un art vers la fin des années 1850.
En Suisse, vers 1842, Franziska Möllinger crée des daguerréotypes de paysages suisses dont elle publie des copies lithographiques en 1844. Elle réalise ses premiers portraits à partir de 1843[7]. Vingt ans plus tard, la Suissesse Alwina Gossauer devient l'une des premières femmes photographes professionnelles[8].
En France, Geneviève Élisabeth Disdéri est considérée comme l'une des premières professionnelles de la photographie. Avec son mari, Eugène Disdéri, elle crée un studio de daguerréotype à Brest à la fin des années 1840[9]. Le couple divorce en 1847 et elle continue de gérer l'entreprise seule[10].
En Allemagne, en 1843, Bertha Beckmann et son mari ouvrent un studio de photographie à Leipzig. Après la mort de ce dernier en 1847, elle poursuit l'entreprise seule[11]. En 1852, Emilie Bieber ouvre un studio de daguerréotype à Hambourg. Malgré un démarrage lent, les affaires perdurent jusqu'en 1885, date à laquelle son neveu reprend l'affaire[12].
Au Danemark, Thora Hallager, l'une des toutes premières photographes du pays, exerce à Copenhague dès le début des années 1850. Elle est surtout connue pour le portrait de Hans Christian Andersen qu'elle réalise en 1869[13]. Un certain nombre de femmes danoises ont rapidement ouvert leurs propres studios. Frederikke Federspiel (1839-1913), qui a appris la photographie à Hambourg avec sa famille, ouvre un studio à Aalborg au milieu des années 1870[14]. Mary Steen inaugure son studio à Copenhague en 1884. Elle devient la première photographe de la Cour du Danemark et réalise notamment les portraits de la princesse Alexandra de Danemark en 1888[15]. Benedicte Wrensted (1859-1949) ouvre un studio à Horsens dans les années 1880, avant d'émigrer aux États-Unis où elle se consacre à la photographie des peuples amérindiens dans l'Idaho[16].
En Suède, Brita Sofía Hesselius utilise le daguerréotype à Karlstad dès 1845 et Marie Kinnberg est l'une des toutes premières à utiliser cette nouvelle technique photographique à Göteborg de 1851 à 1952[17]. Hilda Sjölin devient photographe professionnelle à Malmö en 1860. Elle y ouvre son studio photographique l'année suivante, tandis que Sofia Ahlbom inclut également la photographie parmi les arts qu'elle pratique dans les années 1860[18]. En 1864, Bertha Valerius devient la photographe officielle de la cour royale à Stockholm, suivie plus tard par son étudiante Selma Jacobsson. Au cours des années 1860, il y a au moins quinze femmes photographes confirmées en Suède, dont trois, Rosalie Sjöman, Caroline von Knorring et Bertha Valerius, appartiennent à l'élite de la profession. En 1888, Anna Hwass devient la première membre féminine du conseil d'administration de la Photographic Society[17].
A malte, dans les années 1860 et 1870, les photographes Sarah Ann Harrison et Adelaide Conroy sont à l'origine des deux premiers studios indépendants de l'île[19],[20]. Vers 1866, Shima Ryū et son mari, Shima Kakoku, ouvrent un studio à Tokyo[21]. En Nouvelle-Zélande, Elizabeth Pulman travaille avec son époux George dans son studio d'Auckland à partir de 1867. Après sa mort en 1871, elle continue à diriger l'entreprise[22].
Au Royaume-Uni, après avoir étudié la photographie à l’École polytechnique de Londres, Alice Hughes (1857-1939) ouvre son studio à Gower Street, à Londres dès 1891, devenant rapidement une des photographes de premier plan de la royauté et de la mode britannique[23]. Au plus fort de sa carrière, elle enchaîne jusqu'à 15 séances par jour[24].
Aux États-Unis, Sarah Louise Judd créé des daguerréotypes au Minnesota dès 1848[25]. Alice Boughton, l'une des premières femmes photographes à ouvrir un studio à New York, étudie l'art et la photographie à la Pratt School of Art and Design. En 1890, elle ouvre un studio sur la 23e rue, et devient l'une des portraitistes les plus distinguées de la ville[26]. Zaida Ben-Yusuf, d'origine allemande et algérienne, émigre d'Angleterre aux États-Unis en 1895. Elle installe son studio de portraits sur la Cinquième Avenue à New York en 1897, où elle photographie nombre de célébrités[27].
-
Photographie au daguerréotype du Château de Thoune en Suisse, réalisée par Franziska Möllinger, vers 1844.
-
Portrait de Niels Frederik Larsen (1814-1881), industriel et homme politique danois par Thora Hallager, en 1863.
-
Portrait de l'écrivain danois Hans Christian Andersen par Thora Hallager, en 1869.
-
Mary Steen, autoportrait, 1889
Premières femmes artistes photographes (1850)
modifierÀ la fin des années 1850, Lady Clementina Hawarden fait ses débuts dans la photographie. Elle réalise ses premiers clichés au domaine Hawarden à Dundrum, en Irlande. En 1862, sa famille déménage à Londres et elle convertit le premier étage de la maison de South Kensington en studio. Elle se spécialise dans les portraits, en particulier ceux de ses deux filles aînées. Son travail est primé par deux médailles d'argent aux expositions de la Photographic Society en 1863 et 1864[28].
Julia Margaret Cameron est reconnue pour son travail artistique pionnier. Bien que son intérêt pour la photographie commence en 1863 à l'âge de 48 ans, elle réalise des centaines de portraits d'enfants et de célébrités[29]. Son engagement, critiqué pour son manque de technique, est cependant à la base du mouvement pictorialiste du début du XXe siècle[30].
Caroline Emily Nevill et ses deux sœurs exposent à la Royal Photographic Society en 1854 et présentent ensuite des vues architecturales du Kent avec des négatifs en papier ciré[31],[32]. En Italie, Virginia Oldoini s'intéresse à la photographie dès 1856, enregistrant les moments marquants de sa vie dans des centaines d'autoportraits, et portant régulièrement des costumes de théâtre[33],[34].
En France, les premières femmes photographes sont Madame Breton et Louise Laffon.
-
Rassemblement de Blackberry avec Elizabeth Keown, Kate Keown et Freddy Gould. Photographie de Julia Margaret Cameron, entre 1868 et 1870.
-
Clementina Maude and Isabella, photographiées à 5 Princes Gardens, South Kensington, Londres, par Lady Clementina Hawarden, vers 1861.
-
Clementina Maude à 5 Princes Gardens, South Kensington, Londres, par Lady Clementina Hawarden, 1862.
-
Charles Darwin par Julia Margaret Cameron, 1868.
Années folles (1900)
modifierLes années folles marquent l'émancipation des femmes dans le monde de la culture, et le nombre de femmes photographes augmente considérablement. La photographie permet alors aux femmes de faire valoir leur créativité[35]. Des publications telles que American Amateur Photographer donnent aux photographes professionnelles ou amatrices, l'opportunité de mettre davantage en valeur leurs compétences, bien qu'elles restent encore en grande partie exclues des organisations de photographes[36],[37].
Courants
modifierPictorialistes
modifierL’utilisation de la photographie comme forme artistique prend son essor à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, sous l’influence de l’Américain Alfred Stieglitz. Son potentiel artistique, appelé pictorialisme, est depuis largement reconnu[38].
Parmi les plus proches associés d'Alfred Stieglitz, figurent les photographes Gertrude Käsebier (1852-1934) et Eva Watson-Schütze (1867-1935). Toutes deux se sont tournées vers la photographie après avoir étudié les beaux-arts. Leur association avec Alfred Stieglitz conduit en 1902 à la fondation du mouvement Photo-Secession[39],[40]. Leurs séries de portraits romantiques ont été présentés lors d'expositions influentes[41]. En outre, on se souvient de Gertrude Käsebier pour ses portraits d'Amérindiens[42].
Alice Boughton, assistante de Gertrude Käsebier, et la photographe Anne Brigman (1869–1950), membre fondatrice du mouvement Photo-Secession, spécialisée dans les nus de femmes figurent parmi les autres pictorialistes de renom[43]. Mary Devens (1857-1920) expérimente les techniques d'impression et devient membre du British Linked Ring qui précède le Photo-Secession, afin de promouvoir la photographie en tant qu'art[40]. La Canadienne d'origine allemande Minna Keene (1861-1943) est également l'une des premières femmes membre du British Linked Ring[44].
-
Two women under a tree (Deux femmes sous un arbre) par Alice Boughton, 1906.
-
The source par Anne Brigman, publiée dans Camera Work, 1909.
Femmes photographes de Vienne
modifierDans le Vienne d'avant-guerre, probablement plus que dans toute autre ville européenne, les studios de photo gérés par des femmes, en particulier des femmes juives, sont nettement plus nombreux que ceux dirigés par des hommes. Au total, une quarantaine de femmes possèdent des studios dans la ville, mais la plus célèbre d'entre elles se nomme Dora Kallmus (1881-1963)[45].
Connue sous le nom de Madame d'Ora, elle est nommée membre de la Société photographique de Vienne en 1905. En 1907, elle inaugure son propre studio indépendant. Après avoir connu le succès auprès de l'aristocratie austro-hongroise, la photographe ouvre un second studio à Paris, en collaboration avec Arthur Benda. Elle domine ainsi l'univers de la photographie de mode dans les années 1930[46]. En plus de leur rôle photographique, les studios de Dora Kallmus sont devenus des lieux de rencontre à la mode pour l'élite intellectuelle[47].
Trude Fleischmann (1895–1990), devenue célèbre avec une série de nues de la danseuse Claire Bauroff, et Claire Beck Loos (1904-1942), tuée dans un camp de concentration nazi à Riga, ont également pris part à une carrière réussie à Vienne[48],[49].
Margaret Michaelis-Sachs (1902-1985) se lance également dans la photographie à Vienne, avant d'émigrer vers l’Australie. Elle est reconnue pour ses scènes du marché juif de Cracovie prises dans les années 1930[50].
Portraits, paysages et photographie de rue
modifierDès la fin du XIXe siècle, Sarah Ladd (1860-1927) commence à photographier les paysages de l'Oregon. Ses images du fleuve Columbia qu'elle développe dans une chambre noire sur une péniche ont été exposées en 2008 au Portland Art Museum[51]. Evelyn Cameron (1868-1928), originaire de la Grande-Bretagne, est l'auteure d'une série complète d'images remarquablement nettes du Montana et de ses habitants à la fin du XIXe siècle. Redécouvertes dans les années 1970, ces photographies ont été publiées sous la forme d'un ouvrage intitulé Photographing Montana 1894–1928: The Life and Work of Evelyn Cameron[52].
Jenny de Vasson (1872-1920) est l'une des premières femmes, dans l'histoire de la photographie française, dont on possède un ensemble d'images aussi important (près de 5 000 images), redécouvertes en 1980 par le photographe Jean-Marc Zaorski[53]. Dans les dernières années du XIXe siècle, elle découvre la photographie et se passionne pour cette activité qu'elle va pratiquer en amateur pendant une vingtaine d'années, jusqu'à sa mort en 1920, à l'âge de 47 ans. Totalement à l'écart des modes — le pictorialisme — qui avaient cours à son époque dans le milieu photographique et avec un regard très moderne en avance sur son temps, elle réalise des portraits, des photographies de paysage, des photographies mises en scènes, des autoportraits, des photographies de rue qui semblent presque prises sur le vif, que ce soit dans son Berry natal ou à Versailles où ses parents possèdent un hôtel particulier, ou encore au cours d'une vingtaine de voyages en France et en Europe. Au sujet des photographies de Jenny de Vasson, Marguerite Yourcenar a pu écrire : « ces photographies admirables de ruraux du début du siècle évoquent une espèce de paysannerie éternelle, comme certaines figures de Le Nain ou de Brueghel. »
Dirigée par Gertrude Käsebier, la photographe Laura Gilpin (1891-1979) se consacre aux Amérindiens et aux paysages du Sud-Ouest des États-Unis[54]. Berenice Abbott (1898–1991) est surtout connue pour ses photographies en noir et blanc de New York, réalisées entre 1929 à 1938[55]. Une grande partie de son œuvre a été créée dans le cadre du Federal Art Project. En 1939, dans l'ouvrage Changing New York, elle dresse une chronique historique de nombreux bâtiments et quartiers de Manhattan, aujourd'hui détruits[56],[57].
Au Mexique, Lola Álvarez Bravo (1903–1993) réalise de nombreuses contributions artistiques et de nombreux portraits destinés à préserver la culture de son pays. Ses œuvres figurent dans les collections de musées internationaux, dont le Museum of Modern Art de New York[58].
Vivian Maier (1926-2009) est une photographe américaine de rue et cinéaste documentariste. Travaillant pendant quarante ans comme nounou, mais ne se séparant jamais de son appareil photo, elle n'a jamais montré sa production photographique ou ses films de son vivant. Ses dizaines de milliers de clichés — parmi lesquels de très nombreux autoportraits —, pris principalement à New York et à Chicago, mais aussi à travers le monde, dont une grande partie de négatifs non développés, ont été découverts après sa mort par un collectionneur américain John Maloof, faisant d'elle une artiste célèbre à titre posthume.
-
Evelyn Cameron photographie son frère Alec Flower récoltant des choux dans le Montana, 1898.
-
Early Morning above Vancover (Tôt le matin au-dessus de Vancouver), par la photographe Sarah H. Ladd, .
-
Photographie du Blossom Restaurant au 103 Bowery par Berenice Abbott, le . Réalisée dans le cadre du Federal Art Project.
Photojournalisme et travail documentaire
modifierLa Canadienne Jessie Tarbox (1870-1942) est considérée comme la pionnière du photojournalisme américain. En 1889, elle photographie la prison d'État du Massachusetts pour le Boston Post. En 1902, elle intègre comme photojournaliste la rédaction de The Buffalo Inquirer et The Courier[59]. Harriet Chalmers Adams (1875-1937) est une exploratrice, dont les photographies de ses expéditions sont publiées dans le National Geographic. Elle est également correspondante du Harper's Magazine en Europe pendant la Première Guerre mondiale, seule femme journaliste autorisée à se rendre dans les tranchées[60].
Helen Johns Kirtland (1890-1979), une autre correspondante de guerre basée en France pendant la Première Guerre mondiale, travaille elle pour le magazine Leslie's Weekly[61]. Margaret Bourke-White (1906-1971) est la première étrangère à photographier l'industrie soviétique, ainsi que la première correspondante de guerre et première femme photographe à travailler pour le magazine Life[62].
Pendant la Grande Dépression, Dorothea Lange (1895-1965) est employée par l'administration de l'agence fédérale Resettlement Administration (RA) afin de photographier des familles d'agriculteurs déplacées et des travailleurs migrants. Distribuées gratuitement dans les journaux, ses images sont devenues des symboles iconiques de l'époque[63],[64]. La romancière Eudora Welty a également photographié des familles touchées par la Grande Dépression, en particulier dans les régions rurales du Mississippi, produisant un corpus remarquable[65].
Au début des années 1930, Marvin Breckinridge Patterson (1905-2002) publie ses photographies de voyages au sein des publications Vogue, National Geographic, Look, Life, Town & Country et Harper's Bazaar[66]. Marion Carpenter (1920-2002) est la première photographe de presse nationale et la première femme à couvrir les actualités de la Maison-Blanche[67]. Edie Harper (1922-2010) est photographe du Corps of Engineers de l'Armée durant la Seconde Guerre mondiale, où elle a photographie différentes structures, telles que des barrages hydroélectriques et des échantillons de test de ciment. Des photographies de son travail de guerre ont été hautement saluées et montrées lors d'une exposition au Centre d'art contemporain de Cincinnati en 1961[68],[69].
Reconnue pour ses travaux de photojournalisme et de photographie documentaire, Mary Ellen Mark ( - ) œuvre également pour la publicité et le cinéma. La photographe se spécialise dans la documentation du quotidien des communautés marginalisées[70]. Pour le projet Ward 81 datant de 1979, elle côtoie pendant six semaines les patientes du pavillon de sécurité pour femmes de l’Oregon State Hospital[71]. Ses images sont publiées dans les magazines Life, Rolling Stone, The New Yorker, New York Times et Vanity Fair[72]. De 1977 à 1998, elle intègre l'agence Magnum Photos[73]. Son travail a été récompensé de multiples fois. Elle est notamment la lauréate du Robert F. Kennedy Journalism Award, de trois bourses du National Endowment for the Arts, le prix 2014 Lifetime Achievement in Photography remis par la George Eastman House et le prix Outstanding Contribution Photography de la World Photography Organization[70].
-
Le front de mer de Rio de Janeiro et le Morro do Castello de Ilha das Cobras, Harriet Chalmers Adams, 1919.
-
Les délégations signataires du traité de Versailles dans la galerie des glaces, Helen Johns Kirtland et Lucian Swift Kirtland, 1919.
-
Photo aérienne du centre-ville de Würzburg, détruit à l'automne 1945, Margaret Bourke-White, 1945.
Surréalisme
modifierUn certain nombre de femmes ont utilisé la photographie comme un moyen d'exprimer leur intérêt pour le surréalisme. Dans les années 1920, l'artiste française Claude Cahun (1894-1954) met en scène des autoportraits[74]. La Croate Dora Maar (1907-1997) développe un intérêt pour le surréalisme en s'associant avec des artistes issus de ce mouvement tel le poète et écrivain français André Breton. Ses portraits vifs datant du début des années 1930 font ressortir les traits du visage à l'image d'un portrait dessiné[75]. L’Américaine Lee Miller (1907-1977) mêle à la photographie de mode le surréalisme et s'associe un temps à Pablo Picasso à Paris, avant de rentrer à New York. Elle est l'auteure de photographies de nus parmi les plus frappantes de l'époque[76].
Le surréalisme continue de susciter l'intérêt des femmes photographes durant la seconde moitié du XXe siècle. Henriette Grindat (1923-1986) est l'une des rares Suisses à s'intéresser à la photographie artistique. Elle s'associe à André Breton, puis collabore avec Albert Camus pour lequel elle réalise des images de la Sorgue dans le sud de la France[77].
À partir de la fin des années 1940, la Tchèque Emila Medková (1928-1985) produit des œuvres surréalistes, dont principalement des images documentaires remarquables de l'environnement urbain dans les années d'oppression d'après-guerre[78]. Bien qu’elle ne soit pas strictement associée aux surréalistes, la célèbre photographe mexicaine Lola Álvarez Bravo (1907-1993) propose des éléments du surréalisme tout au long de sa carrière, notamment dans ses portraits de Frida Kahlo et de María Izquierdo[79]. Durant sa courte vie, Francesca Woodman (1958-1981), influencée par André Breton et Man Ray, explore la relation entre le corps et son environnement, apparaissant souvent en partie cachée dans ses gravures en noir et blanc[80].
Photographie américaine : l'art du portrait
modifierPeter E. Palmquist étudie l'histoire des femmes photographes en Californie et dans l'Ouest américain de 1850 à 1950. Il constate alors qu'au XIXe siècle environ 10 % de tous les photographes de la région était des femmes, alors qu'en 1910, elles étaient près de 20 %[81]. Dès la fin du XIXe siècle, la plupart des femmes photographes sont mariées à un photographe et leurs travaux non dissociés de cette union. Au fur et à mesure que le processus se développe et se simplifie, l'émergence de photographes amateurs et amatrices, tout comme la multiplication des organisations de photographes se démocratise[81].
Marian Hooper Adams (1843–1885) fut l'une des toutes premières photographes portraitistes américaines à avoir photographié sa famille et ses amis, tout comme des hommes politiques contemporains[82].
Sarah Choate Sears (1858-1935) a attiré l'attention internationale en tant que photographe amateure après avoir commencé à réaliser de superbes portraits et des études de fleurs[83]. Elle est rapidement devenue membre du Linked Ring de Londres et du Photo-Secession de New York.
Originaire de Chicago, Elizabeth Buehrmann (vers 1886-1963) s'est spécialisée dans la prise de portraits de grands hommes d'affaires et de femmes influentes de la société au début du XXe siècle. En 1907, elle est devenue membre de Paris Photo-Club[84].
En 1904, Caroline Gurrey (1875-1927) est saluée pour sa série sur les enfants métis de Hawaï[85].
Doris Ulmann (1884-1934) débute comme photographe pictorialiste amateure, avant d'accéder au statut de photographe professionnelle en 1918. Outre ses portraits d'intellectuels éminents, elle documente les montagnards du sud, en particulier les Appalaches[86].
Dans les années 1930, Consuelo Kanaga (1894-1978) photographie de nombreux artistes et écrivains de renom, et devient l'une des rares photographes à produire des portraits artistiques. Sa photographie d'une femme noire élancée et de ses enfants est incluse à l'exposition Family of Man d'Edward Steichen en 1955[87]. Ruth Harriet Louise (1903-1940) est une photographe active à Hollywood, où elle dirige le studio de portraitiste de la Metro-Goldwyn-Mayer de 1925 à 1930, photographiant de nombreuses stars, dont Greta Garbo et Joan Crawford[88],[89].
-
Jeune femme avec des lis (Young woman with lilies) de Sarah Choate Sears, vers 1862.
-
Portrait de garçons Japonais-hawaïens et Portugais-hawaïens, extrait de Caroline Haskins Gurrey Portraits of Hawaiians, 1909.
-
Henry Adams assis avec un chien sur les marches de sa maison, photographie de Marian Hooper Adams, env. 1883.
-
Mains d'un ouvrier (Laborer's hands), Doris Ulmann, 1925.
Femmes afro-américaines en photographie
modifierÀ mesure que la société américaine évolue, les photographes afro-américaines jouent un rôle crucial dans la préservation de représentations authentiques d'images de la culture afro-américaine. La participation des femmes afro-américaines à la photographie commence à être largement reconnue au milieu du XXe siècle et s'est progressivement développée, mettant l'accent sur les conditions sociales, économiques et politiques de la population afro-américaine. Carrie Mae Weems, Lorna Simpson et Coreen Simpson comptent parmi les photographes afro-américaines les plus distinguées[90].
Originaire de Portland, Carrie Mae Weems reçoit son premier appareil photo en 1973. Son intérêt initial pour les arts débute en 1965, lorsqu'elle s'initie au théâtre de rue et à la danse. Bien que considérée comme une photographe accomplie, le travail de Carrie Mae Weems comprend également du texte, des tissus, des compositions audio, des images numériques, des installations et de la vidéo[90]. Lors de son exploration de l'idée de pouvoir, la photographe utilise sa propre image comme sujet principal. À travers différents médiums, l'artiste se donne pour mission d'explorer les relations familiales, le genre, le racisme, le sexisme, la lutte des classes et les différents types de systèmes politiques[91],[92].
Sue Ross est la cofondatrice de Sistagraphy, un collectif de femmes photographes basées pour la plupart à Atlanta, en Géorgie. Sue Ross est également connue sous le nom de PhotoGriot, partageant les histoires de la communauté afro-américaine à travers un objectif photo[93]. La photographe capture des événements et des programmes culturels, ainsi que des portraits de dignitaires et de défenseurs des droits civils en visite à Atlanta, à l'image de Nelson Mandela[94].
Après des études en photographie à la School of Visual Arts de New York et à l'Université de Californie, Lorna Simpson se lance dans la photographie en réalisant des portraits d'inconnus dont elle admire le style. Par son travail, elle vise à défier les conceptions traditionnelles du genre, de l'identité, de la culture, de l'histoire et de la mémoire telles qu'elles sont perçues par la société. Sa combinaison de photographies à grande échelle et de textes significatifs permet de créer de fortes implications visuelles[95].
Se démarquant en tant que photojournaliste, Coreen Simpson commence sa carrière en tant qu'écrivaine. Son intérêt pour la documentation de terrain et les arts visuels naît d'un contact avec le magazine Essence, alors qu'elle souhaite rédiger un article sur un voyage d'affaires au Moyen-Orient. Grâce à son travail, Coreen Simpson réalise des récits visuels qui racontent de manière esthétique les histoires de divers groupes de personnes[96],[97].
Elizabeth Williams est une photographe afro-américaine. Elle rejoint le Corps d'armée des femmes en 1944, à l'âge de 20 ans, elle est une des rares photographes afro-américaines de l'armée[98].
Période contemporaine
modifierLes femmes photographes contemporaines continuent d'innover[Comment ?] dans le domaine de la photographie. Annie Leibovitz immortalise des images du célèbre et de l'inconnu, publiées notamment dans Vanity Fair, Vogue et Rolling Stone et représentant un vaste aperçu de la culture populaire américaine[99],[100].
Le travail de Cindy Sherman transforme la photographie immobile en art de la performance afin d'explorer les mythes traditionnels et culturels de la féminité. Son travail est empreint de « subversité et d'ironie »[101],[102].
Les œuvres contemporaines des femmes photographes sont nombreuses. Les expositions photographiques réservées aux femmes sont controversées mais essentielles pour souligner le déséquilibre de la domination masculine sur le terrain tout au long de l'histoire de la photographie, et deviennent de plus en plus courantes[103],[104],[105],[106].
Femmes lesbiennes dans la photographie
modifierPlusieurs femmes lesbiennes trouvent un emploi et l'épanouissement créatif en tant que photographe. Alors que les lesbiennes ont pris des photos depuis l'invention du médium en 1839, de nombreuses œuvres du XIXe et du début du XXe siècle par des photographes lesbiennes ont été perdues, détruites ou jamais publiées en raison de la stigmatisation sociale contre les femmes lesbiennes. Des lesbiennes photographe professionnel ont caché leur sexualité[107]. Alors que toutes les femmes qui travaillaient comme photographes professionnelles étaient considérées comme défiant les normes de genre, les lesbiennes ont peut-être adopté la profession de photographe comme un moyen de gagner de l'argent sans dépendre des hommes[108]. E. Jane Gay (1830–1919) est connue comme la première photographe lesbienne [109],[110]. Les lesbiennes ont également pris des photos pour expérimenter l'expression de soi. Les lesbiennes ont pris des photos d'elles-mêmes, de leurs amis et de leurs amants s'embrassant dans des contextes intimes qui faisaient allusion à des relations homosexuelles sans être explicitement érotiques. Alice Austen (1866–1952) a pris des photos de son amie portant des vêtements d'homme ou participant dans des activités masculines tel que fumer. Ces images n'étaient principalement pas destinées à un usage commercial, mais existaient plutôt comme des souvenirs personnels que les photographes et les modèles partageaient les uns avec les autres[107],[111].
À la fin du XXe siècle après la chute du mur de Berlin, la deuxième vague féministe, mouvement aux États-Unis et la libération homosexuelle, mouvement qui a inspiré des efforts pour créer une identité lesbienne cohésive avec des artefacts culturels dédiés tels que l'art explicitement lesbien comprenant la photographie. Ces images ont développé de nouvelles tendances artistiques, y compris des représentations de l'activité sexuelle et des organes génitaux[112]. Joan. E. Biren (b. 1944) a publié la première anthologie des portraits lesbiens, Eye to Eye, Portraits of Lesbians, en 1979. D'autres influentes photographes lesbiennes incluent Tee Corinne (1943-2006) et Cathy Cade (b. 1942). Les chercheurs ont fait valoir que les artistes et les activistes lesbiennes au cours des années 1970 et 1980 ont intentionnellement étiqueté leur art comme « art lesbien » afin de favoriser un sentiment de communauté distinct du mouvement féministe plus large. Jan Zita Grover a fait valoir que l'identité lesbienne représentée par ce mouvement artistique était culturellement spécifique aux sociétés colonisatrices comme les États-Unis et le Royaume-Uni, et n'était donc pas représentative des systèmes autochtones de genre et de sexualité[113].
Récompenses historiques
modifierEn 1903, Emma Barton (1872-1938) est la première femme à recevoir la médaille de la Royal Photographic Society, pour une copie carbone intitulée The Awakening[114]. Le Prix Pulitzer de la photographie récompense des travaux exceptionnels dans le domaine de la photographie de presse depuis 1942. La première femme à recevoir ce prix est Virginia Schau (1915-1989), une photographe amateure qui photographie deux hommes en train d'être sauvés d'un camion en difficulté sur un pont à Redding en Californie[115].
En 2000, Marcia Reed, première photographe de photographies fixes à rejoindre la Guilde internationale des cinématographes, est également devenue la première femme à remporter le prix d'excellence de la Society of Operating Cameramen[116].
Expositions
modifier- 2009-2010 : Elles@centrepompidou, artistes femmes.
- 2015-2016 : Qui a peur des femmes photographes ? Paris, musée d'Orsay, musée de l'Orangerie.
- 2017 : Les Femmes vues par les femmes – Révélation, Maison Guerlain, Paris.
- 2017-2018 : Donne e Fotografia, Udine, Italie.
- Depuis 2018. Les femmes s’exposent, festival consacré aux femmes photographes professionnelles, à Houlgate en Normandie.
- 2022 : Femmes photographes de guerre, musée de la Libération de Paris - musée du Général Leclerc - musée Jean-Moulin, Paris.
Articles connexes
modifierBibliographie
modifier- C. J. Gover, The Positive Image: Women Photographers in Turn-Of-The-Century America (L'image positive : femmes photographes dans l'Amérique au tournant du siècle), SUNY Press, 1988, (ISBN 978-1-4384-0457-8).
- Liz Héron, Val Williams, Illuminations: Women Writing on Photography from the 1850s to the Present (Illuminations : Femmes écrivant sur la photographie des années 1850 à nos jours), I.B.Tauris, 1996, (ISBN 978-1-86064-041-4).
- Robert Hirsh, Seizing the Light: A Social History of Photography (Saisir la lumière : une histoire sociale de la photographie), McGraw-Hill, 2008 (ISBN 978-0-07-337921-0).
- Olivia Lahs-Gonzales, Lucy Lippard, Defining eye: women photographers of the 20th century: selections from the Helen Kornblum collection. The Saint Louis Art Museum, 1997.
- Beaumont Newhall, The History of Photography: from 1839 to the present (L'histoire de la photographie : de 1839 à nos jours), Musée d'art moderne, 1982 (ISBN 978-0-87070-381-2)[117].
- Naomi Rosenblum, A History of Women Photographers (Une histoire de femmes photographes), Abbeville Press Publishers, 2010[118].
- Constance Sullivan, Women Photographers (Femmes photographes), Abrams, 1990, (ISBN 978-0-8109-3950-9)[119].
- Roger Taylor, Impressed by Light: British Photographs from Paper Negatives, 1840 – 1860 ; [this Publication Accompanies the Exhibition ... Held at the Metropolitan Museum of Art, New York, September 24 - December 30, 2007 ... and the Musée d'Orsay, Paris, May 26 - September 7, 2008]. Metropolitan Museum of Art, 2007, (ISBN 978-1-58839-225-1)[120].
- Anne Tucker, The Woman's Eye (L'œil de la femme). Knopf, Random House, 1973 (ISBN 978-0-394-48678-9).
- Val Williams, Femmes photographes: les autres observateurs de 1900 à nos jours, Virago Press, 1986.
- Luce Lebart, Marie Robert, Une Histoire mondiale des femmes photographes, Paris, Textuel, 2020 (ISBN 978-2-84597-843-0).
- Sylviane Van de Moortele, « Femmes photographes – Dix ans de luttes pour sortir de l'ombre[121],[122] » coll. « Histoires de photographes », éditions Loco, Paris, 2023 (ISBN 978-2-84314-093-8).
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Women photographers » (voir la liste des auteurs).
- Beaumont Newhall, The history of photography: from 1839 to the present, Museum of Modern Art, (ISBN 978-0-87070-381-2, lire en ligne)
- (en) Gail Buckland, Fox Talbot and the invention of photography, D. R. Godine, , 216 p. (ISBN 978-0-87923-307-5, lire en ligne)
- (en-GB) Maev Kennedy, « Bodleian Library launches £2.2m bid to stop Fox Talbot archive going overseas », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- « Lomography - Des Cyanotypes d'algues par Anna Atkins », sur www.lomography.fr (consulté le )
- « Portraits/Visages - Repères : Le cyanotype », sur expositions.bnf.fr (consulté le )
- (en) Anna Atkins, Larry John Schaaf, Hans P. Kraus, Sun garden s: Victorian photograms., Aperture, , 103 p. (ISBN 978-0-89381-203-4, lire en ligne)
- (de) « Franziska Möllinger », sur www.speyer.de, Speyer (consulté le )
- (de) Marc Herren, « Alwina Gossauer », sur www.foto-ch.ch, FotoCH, (consulté le )
- « Geneviève-Élisabeth Disdéri (1817?-1878) », sur data.bnf.fr (consulté le )
- (de) Nicole Schönherr, « Straßennamen in Dresden – Reine Männersache? », Landeshauptstadt Dresden. Der Oberbürgermeister, Gleichstellungsbeauftragte für Frau und Mann, (lire en ligne)
- (de) « Emilie Bieber », sur hamburg.de (consulté le )
- (da) Tove Hansen, « Kvinders fotografi Kvindelige fotografer i Danmark før 1900 », Fund og Forskning, Vol 29, (lire en ligne)
- « Dansk Kvindebiografisk Leksikon - Frederikke Federspiel », sur www.kvinfo.dk, (consulté le )
- « Dansk Kvindebiografisk Leksikon - Mary Steen », sur www.kvinfo.dk, (consulté le )
- (en) J.C. Sherer, A Danish Photographer Of Idaho Indians: Benedicte Wrensted, University of Oklahoma Press, , 160 p. (ISBN 0806136847)
- (sv) Eva Dahlman, « Kvinnliga pionjärer osynliga i fotohistorien », Tidskrift för genusvetenskap, vol. 0, nos 3-4, , sid 45–54–54 (ISSN 2001-1377, lire en ligne, consulté le )
- (sv) Wilhelmina Stålberg et P. G. Berg, « 6 (Anteckningar om svenska qvinnor) », sur runeberg.org, (consulté le )
- (en) Caroline Tonna, Women and early photography in Malta: Adelaide Conroy and Lucrezia Preziosi, In Abela, Joan; Buttigieg, Emanuel; Attard, Alex. Parallel Existences. Malta: Kite Publishing., (ISBN 9789995750565), p. 259–271
- (en-GB) Allied Newspapers Ltd, « More notes for a history of photography in Malta », sur Times of Malta (consulté le )
- (en) Terry Bennett, Photography in Japan: 1853–1912, Rutland, Vermont, Charles E. Tuttle, (ISBN 0-8048-3633-7)
- (en) Taonga, « Pulman, Elizabeth »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur teara.govt.nz, New Zealand Ministry for Culture and Heritage Te Manatu (consulté le )
- (en) « Alice Hughes (1857–1939) », sur www.rct.uk (consulté le )
- « Alice Hughes - Person - National Portrait Gallery », sur www.npg.org.uk (consulté le )
- (en) Peter E. Palmquist, Thomas R. Kailbourn, Pioneer Photographers from the Mississippi to the Continental Divide: A Biographical Dictionary, 1840–1865., Stanford University Press, (ISBN 978-0-8047-4057-9), p. 366
- « Alice Boughton Obituary », sur brookhavensouthhaven.org (consulté le )
- (en) Frank H. Goodyear, Zaida Ben-Yusuf: New York Portrait Photographer, Merrell Publishers Ltd., , 240 p. (ISBN 9781858944395)
- (en) « V&A · Lady Clementina Hawarden – an introduction », sur Victoria and Albert Museum (consulté le )
- Encyclopædia Universalis, « Julia Margaret Cameron », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
- (en) « Julia Margaret Cameron (1815–1879) », sur www.metmuseum.org (consulté le )
- « Lady Caroline Emily Nevill - Person - National Portrait Gallery », sur www.npg.org.uk (consulté le )
- « Luminous-Lint - Photographer - Caroline Emily Nevill », sur www.luminous-lint.com (consulté le )
- « Scherzo di Follia (un portrait photographique de la comtesse de Castiglione) », sur napoleon.org (consulté le )
- (en) Edgar Munhall, James McNeill Whistler, « Whistler and Montesquiou: the butterfly and the bat », Frick Collection, , p. 42 (lire en ligne)
- « 7 Early Women Photographers You Should Know - Google Arts & Culture », sur Google Arts & Culture (consulté le )
- (en) Karen Bucky, « LibGuides: Photography: researching its history, processes, and photographers: Women in photography », sur libguides.clarkart.edu (consulté le )
- (en) « The top women photographers of all time », sur Time Out New York (consulté le )
- « Get the Picture: Alfred Stieglitz », sur archive.artsmia.org (consulté le )
- Doty, Robert M., Photo-secession : Stieglitz and the fine-art movement in photography, Dover, (ISBN 0486235882 et 9780486235882, OCLC 301550688, lire en ligne)
- (en) The Collection of Alfred Stieglitz: Fifty Pioneers of Modern Photography., Metropolitan Museum of Art, (ISBN 0670670510)
- « Eva Watson-Schütze | National Museum of Women in the Arts », sur nmwa.org (consulté le )
- Encyclopædia Universalis, « Gertrude Käsebier », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
- « Anne Brigman », sur Aware Women artists / Femmes artistes (consulté le )
- « Canadian Women Artists History Initiative : Artist Database : Artists : Keene, Minna », sur cwahi.concordia.ca (consulté le )
- (en-US) « Vienna’s Shooting Girls — Jewish Women Photographers from Vienna », sur www.timesofisrael.com (consulté le )
- (de) Monika Faber, Magdalena Vukovi, Esther Ruelfs, Machen Sie mich schön, Madame d'Ora! - Dora Kallmus - Fotografin in Wien und Paris 1907 bis 1957, Brandstätter Verlag, , 348 p. (ISBN 9783710602214)
- « Madame d'Ora | Jewish Women's Archive », sur jwa.org (consulté le )
- (de) « Fleischmann, Trude », sur Austria-Forum (consulté le )
- Dieter Marquardt, « Claire Beck-Loos und Adolf Loos », (consulté le )
- Helen Ennis, « Michaelis, Margarethe (Margaret) (1902–1985) », dans Australian Dictionary of Biography, National Centre of Biography, Australian National University (lire en ligne)
- (en) Terry Toedtemeier, Wild Beauty: Photographs of the Columbia River Gorge, 1867–1957., Corvallis, Oregon State University Press., (ISBN 978-0-87071-418-4)
- (en) Donna M. Lucey, Photographing Montana 1894–1928: The Life and Work of Evelyn Cameron, Mountain Press, , 250 p. (ISBN 0878424253)
- Un livre — Jenny de Vasson, une femme photographe au début du siècle — a été publié à la suite de cette découverte aux Éditions Herscher en 1982 (ISBN 978-2-7335-0031-6).
- « Laura Gilpin and the Tradition of American Landscape Photography », sur www.cla.purdue.edu (consulté le )
- « Changing New York - NYPL Digital Collections », sur digitalcollections.nypl.org (consulté le )
- (en) Bonnie Yochelson, Berenice Abbott: Changing New York, The New Press, , 400 p. (ISBN 1565845560)
- « Olivier Lugon : « Un exemple historique de documentation urbaine : “Changing New York” de Berenice Abbott » », sur le magazine, (consulté le )
- (en) Leslie Sills 0-8234-1498-1., Lola Álvarez Bravo (1907-1993). In Real Life: Six Women Photographers., New York, Holiday House, (ISBN 0-8234-1498-1, lire en ligne), p. 31-39
- « Women Photojournalists: Jessie Tarbox Beals - Biographical Essay(Prints and Photographs Reading Room, Library of Congress) », sur www.loc.gov (consulté le )
- (en-US) « 8 Unsung Women Explorers », sur news.yahoo.com (consulté le )
- « Women Photojournalists: Helen Johns Kirtland - Resources (Prints and Photographs Reading Room, Library of Congress) », sur www.loc.gov (consulté le )
- « Margaret Bourke-White », sur AWARE Women artists / Femmes artistes (consulté le )
- (en) « Dorothea Lange », sur www.crmagazine.org (consulté le )
- « Dorothea Lange au Jeu de Paume : des portraits saisissants de justesse et d’humanité », sur Télérama.fr (consulté le )
- (en) T. A. Frail, « Eudora Welty as Photographer », sur Smithsonian (consulté le )
- Toni Frissell, « Marvin Breckinridge Patterson - Women Come to the Front | Exhibitions (Library of Congress) », sur www.loc.gov, (consulté le )
- (en) « Marion Carpenter, 82 », The Washington Post, (lire en ligne)
- (en) « Harper Ever After: A time capsule of art and love », sur Cincinnati.com (consulté le )
- (en-US) « Visionary Artists at the Carnegie Arts Center :: AEQAI » (consulté le )
- (en-GB) Sean O'Hagan, « Mary Ellen Mark obituary », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- « Streetwise : la vie de Tiny 30 ans après », sur Les Inrocks (consulté le )
- (en-US) William Grimes, « Mary Ellen Mark, Photographer Who Documented Difficult Subjects, Dies at 75 », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- « Mary Ellen Mark | Magnum Consortium », sur www.magnumconsortium.net (consulté le )
- (en) « Claude Cahun: The surreal deal - Telegraph », sur fashion.telegraph.co.uk (consulté le )
- « Dora Maar - Photographer at the Dorsky Gallery A Review by Donald Goddard », sur www.newyorkartworld.com (consulté le )
- (en-GB) Victoria and Albert Museum, « Lee Miller », sur www.vam.ac.uk, (consulté le )
- « Henriette Grindat, photographe - Notre Histoire », sur www.notrehistoire.ch (consulté le )
- (en-GB) Tate, « Emila Medková: The Magic of Despair – Tate Papers », sur Tate (consulté le )
- « Lola Álvarez Bravo, une photographe à découvrir à la Maison de l'Amérique latine », sur Culturebox (consulté le )
- (en) « Francesca Woodman », sur Fondation Cartier pour l'art contemporain, (consulté le )
- « Women in Photography Archive - Essays », sur www.cla.purdue.edu (consulté le )
- « A caged bird sings - The Boston Globe », sur BostonGlobe.com (consulté le )
- (en-US) « Sarah Choate Sears », sur Smithsonian American Art Museum (consulté le )
- (en) Helen Goodman, Elizabeth Buehrmann, American Pictorialist, History of Photography, Volume 19, (lire en ligne), p. 338–341
- « Mixed Race Studies » Caroline Haskins Gurrey » (consulté le )
- « Doris Ulmann photographs | UO Libraries », sur library.uoregon.edu (consulté le )
- (en) Barbara Head Millstein, Susan Lowe, « Consuelo Kanaga, An American Photographer », University of Washington Press, , p. 21-40
- (en) R. Dance, B. Robertson, Ruth Harriet Louise and Hollywood Glamour Photography, University of California Press, (ISBN 0-520-23347-6)
- « Lomography - Ruth Harriet Louise: The First Woman Photographer of Hollywood », sur www.lomography.com (consulté le )
- (en-US) Megan O’Grady, « How Carrie Mae Weems Rewrote the Rules of Image-Making », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- (en) Dawoud Bey, « Carrie Mae Weems », BOMB, , p. 60-67
- (en) « Artist Carrie Mae Weems to explore legacy of African American identity, class, culture », sur news.emory.edu, (consulté le )
- « PhotoGriot - Home », sur www.photogriot.com (consulté le )
- (en-US) « Profile ‹ Susan J. "Sue" Ross ‹ Sistagraphy » (consulté le )
- « Lorna Simpson », sur Le Jeu de Paume (consulté le )
- (en) Rodger Birt, « Coreen Simpson: An Interpretation », Black American Literature,
- (en-US) « Coreen Simpson », sur Women of Jewelry (consulté le )
- (en) Paula E. Calvin, Deborah A. Deacon, American women artists in wartime, 1776–2010, Jefferson, N.C., McFarland, (ISBN 9780786449873)
- (en) Radhika Jones, « “If You’re Going to Run, Wear the Blue Shirt”: Annie Leibovitz on Photographing Beto O’Rourke », sur The Hive (consulté le )
- (en-GB) Jordan Riefe, « Annie Leibovitz on the shots that made her », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- « Cindy Sherman », sur Aware Women artists / Femmes artistes (consulté le )
- « Cindy Sherman », sur Le Jeu de Paume (consulté le )
- (en-US) « Women in Photography explores diverse possibilities of familiar medium », sur The Seattle Times, (consulté le )
- (en-US) Hilarie M. Sheets, « Female Artists Are (Finally) Getting Their Turn », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- « Quelle place pour les femmes photographes ? », sur www.franceinter.fr (consulté le )
- « Femmes photographes : le musée d'Orsay réhabilite leur place dans l'Histoire », sur France 24, (consulté le )
- Tee A. Corinne, « Photography: Lesbian, Pre-Stonewall », GLBTQ Arts, , p. 1–5 (lire en ligne)
- Joan E. Biren, Eye to Eye: Portraits of Lesbians, Washington, D.C., Glad Hag Books, , First éd. (ISBN 0960317600, OCLC 5990685, lire en ligne)
- Claude Summers, The Queer Encyclopedia of the Visual Arts, Simon and Schuster, (ISBN 978-1-57344-874-1)
- Marie Lyn Bernard, « Artists Attack! Ten Lesbian Photographers You Should Know (About) », sur Autostraddle, (consulté le )
- (en) Federica Muzzarelli, « Women Photographers and Female Identities: Annemarie Schwarzenbach, New Dandy and Lesbian Chic Icon », Visual Resources, vol. 34, nos 3–4, , p. 265–292 (ISSN 0197-3762, DOI 10.1080/01973762.2018.1444129, S2CID 195016494)
- (en) Ilana Eloit et Jonathan Katz, Lesbians Seeing Lesbians: Building Community in Early Feminist Photography. A historical perspective on the Leslie/Lohman Museum of Gay and Lesbian Art exhibition (2011), (lire en ligne)
- The Contest of meaning : critical histories of photography (Bolton, Richard, 1956-), Cambridge, Mass., MIT Press, (ISBN 0262022885, OCLC 19324489)
- (en) « The Royal Photographic Society collection », sur National Science and Media Museum (consulté le )
- (en) Elizabeth A. Brennan, Elizabeth C. Clarage, Who's who of Pulitzer Prize Winners, Greenwood, 688 p. (ISBN 1573561118)
- (en-US) « Past Soc Lifetime Achievement Awards », sur SOC Awards, (consulté le )
- (en) Robert Hirsch, Seizing the Light: A Social History of Photography, McGraw-Hill Education, (ISBN 9780073379210, lire en ligne)
- (en) Naomi Rosenblum, A History of Women Photographers, Abbeville Press Publishers, (lire en ligne)
- (en) Constance Sullivan, Women photographers, Abrams, (ISBN 9780810939509, lire en ligne)
- (en) Roger Taylor et Larry John Schaaf, Impressed by Light: British Photographs from Paper Negatives, 1840-1860, Metropolitan Museum of Art, (ISBN 9781588392251, lire en ligne)
- Présentation du livre sur le site des éditions Loco
- Ericka Weidmann, L'histoire d'une lutte pour les femmes photographes : Entretien avec Sylviane Van de Moortele, in 9 Lives magazine, 22 janvier 2024
Liens externes
modifier
- Ressource relative aux beaux-arts :