Audrey Withers
Audrey Withers est une journaliste et auteur anglaise. Elle est rédactrice en chef du magazine britannique Vogue de 1940 à 1960.
Naissance | Hale, Angleterre |
---|---|
Décès | |
Nom de naissance |
Elizabeth Audrey Withers |
Nationalité | |
Formation |
Somerville College St Leonards School (en) |
Activité |
Rédactrice en chef au Vogue britannique |
Père |
Dr Percy Withers (1867–1945) |
Mère |
Mary Wolley Summers (1870–1947) |
Conjoint |
Alan Hay Stewart (1933–1952) Victor Asarius Kennett (1953–1980) |
Distinction |
---|
Biographie
modifierEnfance
modifierAudrey Withers est née à Hale[1],[2] le . Elle est la fille d'un médecin (Percy Withers) et de Mary Wolley Summers appartenant à une famille possédant John Summers & Sons[1], une entreprise exploitant une aciérie. Elle passe donc son enfance dans un milieu modeste mais confortable, entre un père médecin et une mère diplômée de l'université Somerville, Oxford : « une famille d'intellectuels à l'esprit libre »[3]. Audrey Withers grandi avec une sœur aînée et un frère cadet. Les filles ont d'abord été éduquées à la maison par un gouvernante. Leur père avait des amis littéraires[1], dont le Poète lauréat, Robert Bridges et l'artiste Paul Nash.
Par la suite, Audrey Withers va en pension à l'école St Leonards (en), située à St Andrews, puis à Somerville, l'ancienne université de sa mère[1] ; elle est diplômée d'Oxford, en 1927, en philosophie, politique et économie.
Carrière
modifierCherchant du travail dans l'édition, Audrey Withers est orientée vers la vente commence avec un travail dans une librairie de Londres, J&E. Bumpus[1]. Elle y fait connaissance avec Alan Hay « Jock » Stewart[1], fils d'un musicien, et l'épouse le . Elle travaille ensuite dans la section publicité d'un petit éditeur de livres[1]. Durant la crise économique des années 1930, elle perd son travail et reste sans emploi pendant plusieurs mois[1]. Pendant cette période, elle vit d'une allocation de 2 £ versée par son oncle.
En 1931, pourtant « peu sensible à la mode », elle répond à une annonce et obtient un nouvel emploi en tant que sous-rédactrice pour le magazine Vogue de Condé Nast[1]. Elle grimpe les échelons à la suite du manque d'effectifs du magazine, devenant rédactrice adjointe[1]. Mais au début de la guerre la rédactrice en chef américaine Betty Penrose doit rentrer dans son pays[1].
En , mois où commence le Blitz, Audrey Withers est nommée rédactrice en chef du magazine de mode[4] par Harry Yoxall (en)[n 1] ; « choix improbable », elle va pourtant renouveler complètement la publication britannique, élargissant la sélection des sujets et intégrant nombre de nouveaux contributeurs variés, ainsi qu'une ligne éditoriale inspirée de son éducation centre-gauche[1],[3]. « Je suis très consciente que je n'aurais pas été une rédactrice appropriée de Vogue à une autre période de son histoire », écrira-t-elle plus tard[3]. Malgré les bombardements de la capitale anglaise, Audrey Withers est convaincue que Vogue doit continuer et elle ne quitte jamais son poste[5] : la magazine se voit alors réduit en nombre de pages, mais parait tous les mois au lieu d'un sur deux afin de soutenir l'effort de guerre auprès du lectorat féminin[5],[2]. Vers la fin du conflit, elle mandate Lee Miller à faire des reportages de guerre[5].
Après la guerre, elle fait publier nombre de photographes devenus reconnus tels Irving Penn, Norman Parkinson, Henry Clarke, Clifford Coffin, Antony Armstrong-Jones, mais également des illustrateurs comme Christian Bérard, René Bouché ou Eric[1]. Elle rejoint également le conseil d'administration de Condé Nast peu après sa nomination[1]. Pour la mode au sein du magazine, elle se repose sur son équipe, mais soutient fermement les créateurs locaux[1]. Elle exerce durant deux décennies et, à l'approche des années 1960, malade, elle se retire après 225 numéros publiés, mais reste un temps au conseil d'administration de l'éditeur[1],[2].
Après Vogue
modifierAudrey Withers devient membre du Council of Industrial Design (en) ; elle s'engage en parallèle dans une vie publique et donne des conférences[1]. Le mariage avec « Jock » Stewart est sans enfant et se termine par un divorce en 1952, après 19 ans de mariage. Elle se voit nommé en 1953 dans l'Ordre de l'Empire britannique[1].
Le , Audrey Withers alors âgée de 48 ans, épouse Victor « Asarius » Kennett (1895-1980), un entrepreneur et photographe russe[1] qu'elle avait rencontré pour la première fois à New York pendant la Seconde Guerre mondiale. Avec son deuxième mari, ils habitent une ferme dans l'Essex[1]. Après sa retraite, ils voyagent beaucoup, notamment en Inde, en Amérique du Sud et enUnion soviétique}[2]. Fin 1973 elle collabore, avec son second mari, à un livre de voyages : Palais de Leningrad[1],[n 2],[6]. Elle publie ses mémoires en 1994 sous le titre Lifespan: An Autobiography[1],[n 3]. Elle meurt à Londres le .
Notes
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Audrey Withers » (voir la liste des auteurs).
- Il est alors directeur général du British Vogue.
- Putnam, (ISBN 978-0399111730), réédité chez Thames & Hudson en 1984.
- Peter Owen Publishers (ISBN 978-0720609271).
Références
modifier- (en) Drusilla Beyfus, « Obituary: Audrey Withers », sur the Guardian, (consulté le )
- (en) Julie Summers, « Vogue editor Audrey Withers played vital role boosting morale home war », sur dailymail.co.uk, (consulté le )
- (en) Ruth La Ferla, « Fashion Magazine Editors, Take a Page From Audrey Withers », sur nytimes.com, (consulté le )
- (en) « Here is Vogue, in spite of all », sur leemiller.co.uk (consulté le )
- (en) Hayley Maitland, « How British Vogue’s Wartime Editor Audrey Withers Changed Fashion – And Feminism – Forever », sur vogue.co.uk, (consulté le )
- (en) « Audrey Withers, 90; British Vogue Editor From 1940 to 1960 », sur latimes.com, (consulté le )
Article connexe
modifier- Andrea Riseborough qui joue Audrey Withers dans Lee Miller.
Liens externes
modifier
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :