Aller au contenu

Swiss Life

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Swiss Life
logo de Swiss Life
illustration de Swiss Life

Création 1857
Forme juridique Société anonyme
Action SIX : SLHN
Siège social Zurich
Drapeau de la Suisse Suisse
Direction Patrick Frost (CEO)
Rolf Dörig (Président du CA)
Activité Assurances
Produits Assurance vieVoir et modifier les données sur Wikidata
Effectif 10 000
Site web swisslife.fr

Chiffre d'affaires 19,841 milliards CHF (2023)
Résultat net 1 111 millions CHF (2023)
Société précédente Société suisse d'assurances générales sur la vie humaine (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Swiss Life, anciennement Schweizerische Lebensversicherungs- und Rentenanstalt (Rentenanstalt en version courte, Société suisse d’Assurances générales sur la vie humaine en français), est le plus grand groupe d’assurance-vie de Suisse[1]. Son siège social est à Zurich. Le groupe figure parmi les premiers assureurs de la branche vie en Allemagne, en France et au Luxembourg.

Swiss Life emploie 10 000 salariés (2023) pour un chiffre d’affaires de 19,8 milliards de CHF (chiffres 2023). Il est coté au SMI à la bourse de Zurich.

La compagnie d'assurances Caisse de rentes suisse (Schweizerische Rentenanstalt) est fondée en 1857 à Zurich, sous la forme d'un établissement de droit privé ayant pour but de conclure des assurances vie, décès et rentes viagères. Bien que le Conseil d'État du canton de Zurich en ait eu l'initiative et que Johann Conrad Widmer ait réalisé les travaux préliminaires, c'est Crédit suisse qui apparaît comme le fondateur de la compagnie : dépourvue de capital initial, celle-ci se voit en effet garantir ses prestations par la banque. Elle se détache progressivement du Crédit suisse au rythme de la croissance de sa fortune et s'en sépare définitivement en 1885[2].

La prépondérance des assurances de capital par rapport à celles de rente a pour conséquence un complément de la raison sociale, qui devient la Société suisse d'Assurances générales sur la vie humaine (Schweizerische Lebensversicherungs- und Rentenanstalt) en 1894. La même année, la Rentenanstalt offre une assurance populaire destinée aux revenus modestes, dont les primes sont initialement encaissées à La Poste au moyen de carnets de timbres. À l'entrée en vigueur du code des obligations en 1912, la Rentenanstalt doit, à l'instar d'autres assurances mutuelles, s'inscrire en tant que coopérative au registre du commerce[2].

Durant la Première Guerre mondiale, elle se lance à grande échelle dans la prévoyance du personnel, un secteur qui flambe après la Deuxième Guerre mondiale[2].

Après la reprise de La Suisse Assurances en 1988[1], la direction de la compagnie, qui se sent limitée dans ses mouvements face à la libéralisation des marchés, parvient à transformer la Rentenanstalt en société par actions en 1997[3]. Suivant une stratégie de bancassurance, elle multiplie les acquisitions : Lloyd Continental, UTO Albis, Livit et Banque du Gotthard en 1999, Société fiduciaire suisse en 2000 et le parc immobilier d'Oscar Weber Holding en 2001. Cette expansion forcée la mène au bord de la faillite en 2001-2002. Une nouvelle direction revend les acquisitions et concentre l'activité sur le secteur traditionnel, opérant dès 2002 sous le nom de Swiss Life[2],[4].

Le groupe, affaibli, essuie un échec en 2008 durant la crise financière[2].

Structure du groupe

[modifier | modifier le code]

Le groupe Swiss Life rend des comptes par pays. Outre ses trois marchés principaux, la Suisse, la France et l’Allemagne, il possède les secteurs transfrontaliers International et Asset Managers, dont les comptes sont présentés séparément[5].

Avec les marques Swiss Life et Swiss Life Select, Swiss Life Suisse est un prestataire de solutions complètes en prévoyance globale et en finances qui se classe parmi les premiers de Suisse avec plus de 1,3 million d’assurés[6].

En France, Swiss Life, sous le nom de Swiss Life France, est l'un des acteurs de référence sur les marchés de l’assurance patrimoniale en vie et retraite et de l’assurance santé et prévoyance[7].

Swiss Life France est spécialisée dans l'assurance de personnes : assurance santé (communément appelée « complémentaire santé »), assurance vie, épargne, retraite, assurance habitation, assurance auto, assurance loisirs, etc.

En , elle crée la première assurance qui protège la réputation des individus sur internet, Swiss Life e-reputation[8].

Sise à Munich et fondée en 1866, la succursale allemande de Swiss Life propose à la clientèle privée et Entreprises des prestations dans le domaine de la prévoyance vieillesse et de la protection financière. Elle est spécialisée dans l’assurance d'invalidité professionnelle et la prévoyance professionnelle vieillesse. Les filiales de Swiss Life (Swiss Life Select, HORBACH, Tecis et Proventus) ont toutes leur siège à Hanovre[9].

International

[modifier | modifier le code]

Avec des sites en Suisse, au Luxembourg, au Liechtenstein, à Hong Kong et à Singapour, Swiss Life International offre une gamme complète de solutions d’assurance à la clientèle privée fortunée et aux multinationales, ainsi qu’un conseil sur mesure en prévoyance, risques et placements à la clientèle retail et patrimoniale. Les conseillers financiers de Swiss Life Select Autriche, République tchèque et Slovaquie ainsi que Chase de Vere en Grande-Bretagne opèrent également sous l’égide de Swiss Life International[10].

Asset Managers

[modifier | modifier le code]

Swiss Life Asset Managers permet aux investisseurs institutionnels et privés d’accéder à des solutions de placement et de gestion d’actifs. En Suisse, Swiss Life est l’un des plus grands gérants d’actifs institutionnels et le troisième prestataire de fonds[11]. En Allemagne, Swiss Life Asset Managers a nettement renforcé sa position de marché en acquérant le gérant d’actifs immobiliers Corpus Sireo en 2014[12]. La société de gestion immobilière Livit SA ainsi que Mayfair Capital Investment, acquise en 2016 et sise à Londres, sont également des filiales de Swiss Life Asset Managers[13]. En 2018, la société immobilière allemande BEOS AG a été rachetée par Swiss Life Asset Managers[14]. En 2019, Swiss Life Asset Managers a acquis Fontavis, un gestionnaire de placements dans les domaines de l’énergie propre et des fonds d’infrastructures[15].

Gestion de l’entreprise

[modifier | modifier le code]

Conseil d’administration

[modifier | modifier le code]

Le conseil d’administration est responsable de l’orientation générale du groupe et de la surveillance du directoire. Il est élu pour un an et sa composition est la suivante[16] :

Conseil d’administration
Position Nom Année de nomination
Président Rolf Dörig 2002
Vice-président Klaus Tschütscher 2013
Membre Adrienne Corboud Fumagalli 2014
Membre Ueli Dietiker 2013
Membre Damir Filipovic 2011
Membre Stefan Loacker 2017
Membre Henry Peter 2006
Membre Martin Schmid 2018
Membre Franziska Tschudi Sauber 2003
Membre Thomas Buess 2019
Membre Monika Bütler 2022
Membre Severin Moser 2023
Membre Philomena Colatrella 2023

Directoire du groupe

[modifier | modifier le code]

Le Group CEO dirige les activités commerciales du groupe et définit ses objectifs à long terme et son orientation stratégique en concertation avec le directoire[17].

  • Group CEO : Patrick Frost (depuis 2013)
  • Group CFO : Matthias Aellig
  • Group CIO : Stefan Mächler
  • CEO Suisse : Roman Stein
  • CEO France : Tanguy Polet
  • CEO Allemagne : Jörg Arnold
  • CEO International : Theodoros Iaponas

Anciens directeurs généraux

[modifier | modifier le code]
  • 2008 - 2013 : Bruno Pfister[18]
  • 2002 - 2008 : Rolf Dörig[19]
  • 2002 : Roland Chlapowsky[20]
  • 1993 - 2002 : Manfred Zobl[21]
  • 1989 - 1993 : Kurt Rutz[22],[23]
  • 1978 - 1989 : Walter Diener[24]
  • - 1978 : Max Karrer[24]
  • ...

Effectif et chiffres d'affaires

[modifier | modifier le code]
  • 2009 : env. 8 200 personnes[2]
  • 2023 : 10 000 personnes, pour un chiffre d’affaires de 19,8 milliards de francs suisses[25]

Bâtiments sponsorisés

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b « Swiss Life cannibalise la Suisse Assurances », sur swissinfo.ch, (consulté le )
  2. a b c d e et f Bernard Degen (trad. André Naon), « Rentenanstalt » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  3. « Société Suisse d'Assurances générales sur la vie humaine, Zurich », sur letempsarchives, (consulté le )
  4. « Swiss is beautiful », sur swissinfo.ch, (consulté le )
  5. (en) « Swiss Life Annual Report 2017 > Segment Reporting », sur www.reports.swisslife.com (consulté le )
  6. (de) Branders Group AG, « Swiss Life », sur Branders Group AG (consulté le )
  7. swisslife.fr, « swisslife.fr », sur www.swisslife.fr (consulté le )
  8. « Une assurance pour...protéger son image sur Internet! », sur La Tribune, (consulté le )
  9. (de) « Swiss Life Allemagne », Swiss Life,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Swiss Life, « Swiss Life > Divisions > International », Swiss Life Gruppe,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (en) « Swiss asset manager tables 2017 », IPE Reference Hub,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Swiss Life boucle le rachat de l'allemand Corpus Sireo », 24heures.ch/,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. (en) « Swiss Life Asset Managers to acquire Mayfair Capital », Property Funds World,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « Assurances: Swiss Life rachète la société allemande Beos », Le Nouvelliste,‎ (lire en ligne)
  15. (en) « Swiss Life acquires clean energy infrastructure fund manager Fontavis », IPE Real Assets,‎ (lire en ligne)
  16. (en) « Swiss Life > Board of Directors », Swiss Life Group,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. (en) « Swiss Life > Corporate Executive Board », Swiss Life Group,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Agence France Presse, « Assurance – Swiss Life maintient le cap sur neuf mois et change de patron », sur 24 heures, (consulté le )
  19. Élisabeth Nicoud, « La stratégie de Swiss Life en Allemagne ne convainc pas », 24 heures,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  20. Edgar Bloch, « Les radicaux perdent leur président », L'Express,‎ , p. 1 et 18 (lire en ligne)
  21. (de) sda/uhg, « Chef der Rentenanstalt muss gehen », Neue Zürcher Zeitung,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  22. Éric-Alain Kohler, « Brillants résultats chez Rentenanstalt », Journal de Genève,‎ , p. 23 (lire en ligne)
  23. Agence télégraphique suisse, « Rentenanstalt », Journal de Genève et Gazette de Lausanne,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  24. a et b « Sociétés - Rentenanstalt », Gazette de Lausanne,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  25. (de) « Wer wir sind », sur Swiss Life-Gruppe (consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]