Aller au contenu

Ruth Durrer

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ruth Durrer
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (66 ans)
KernsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Directeur de thèse
Norbert Straumann (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Ruth Durrer (née le à Kerns) est une physicienne suisse, professeure de cosmologie à l'Université de Genève. Elle travaille sur le fond cosmique des micro-ondes, la cosmologie branaire et la gravité massive.

Origines et famille

[modifier | modifier le code]

Ruth Durrer naît le [1] à Kerns, dans le canton d'Obwald, en Suisse[2]. Ses parents sont ouvriers[3]. Elle est la quatrième de cinq sœurs[4]. Elle grandit dans le canton d'Obwald, à la ferme[4].

Elle est mariée au peintre Martin Zimmermann[3] et mère de trois enfants[2].

Après son diplôme d'études secondaires, elle fait l'école normale et devient enseignante[3],[5].

Elle étudie la physique théorique de 1978 à 1983 à l'Université de Zurich[3],[5], tout en travaillant comme serveuse[6]. Elle achève son doctorat sur la théorie des perturbations avec Norbert Straumann en 1988[7].

Elle est chercheuse postdoctorale à l'université de Cambridge pendant un an, avant de rejoindre l'université de Princeton en 1989[8]. Durrer retourne à Zurich en 1991, où elle bénéficie d'une bourse postdoctorale[9].

Recherche et carrière

[modifier | modifier le code]

Ruth Durrer est nommée professeure assistante à l'Université de Zurich en 1992 et professeure ordinaire à l'Université de Genève en 1995[9]. Elle est membre[Jusqu'à quand ?] de l'Institut Périmètre de physique théorique[10]. Elle travaille sur le fond cosmique des micro-ondes et la gravité massive (en). La gravité massive décrit un univers en expansion avec des gravitons massifs, qui affaiblissent la gravité à grande échelle[11]. Durrer utilise les observations cosmologiques comme test de relativité générale[12].

Durrer a largement contribué à la compréhension théorique des défauts topologiques. Elle a montré que les textures cosmiques peuvent supprimer les pics acoustiques du spectre de puissance angulaire du fond diffus cosmologique[13]. Ces résultats confirment que les textures cosmiques ne sont pas responsables de la répartition de la matière dans l'univers observé. Elle a travaillé avec Neil Turok pour démontrer qu'il est possible d'utiliser des expériences terrestres en laboratoire pour tester les transitions de phase cosmologiques (en) dans l'univers primitif[14]. Il s’agit notamment de l’utilisation de cristaux liquides pour étudier les solutions de mise à l’échelle des réseaux de chaînes[14]. Elle a également démontré que les fluctuations de densité dans l'univers primitif peuvent donner lieu à des champs magnétiques cosmologiques[15],[16],[17]. Elle a montré que les propriétés d’échelle de ces champs magnétiques primordiaux peuvent être déterminées uniquement par des arguments de causalité[18].

Durrer a étudié une zone étendue de l'espace, la divisant en 60 milliards de zones et utilisant la bibliothèque C++ LATfield2 avec un superordinateur pour étudier le mouvement des particules individuelles[19]. Elle a utilisé les équations d'Einstein pour calculer la distance dans l'espace métrique, en comparant cela avec la prédiction des méthodes de Newton[19]. Elle a étudié l'énergie sombre[20].

Prix et distinctions

[modifier | modifier le code]

Ruth Durrer est lauréate en 1992 du Prix Schaefli de l'Académie suisse des sciences naturelles[8].

Elle est élue à Academia Net par le Fonds national suisse en 2012[2]. Elle est membre du comité de la Société internationale sur la relation générale et la gravitation, au sein de l'Union internationale de physique pure et appliquée[21].

Elle a occupé des postes universitaires invités à l'université de Californie à Berkeley, à l'université de Princeton, à l'université Paris-Sud et à l'Institut Galileo Galilei[2].

Elle reçoit le titre de docteur honoris causa de l'université Toulouse-III-Paul-Sabatier en 2023[22] et le prix Jules-Janssen de la Société astronomique de France en 2024[23].

Publications

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ruth Durrer » (voir la liste des auteurs).
  1. « Durrer, Ruth », sur Base de données des élites suisses (consulté le )
  2. a b c et d « Prof. Ruth Durrer - AcademiaNet », www.academia-net.org (consulté le )
  3. a b c et d (de) Romano Cruonz, « Ruth Durrer: Physikprofessorin und Familienfrau », Neue Luzerner Zeitung,‎
  4. a et b (de) « Astrophysikerin Ruth Durrer und Extrem-Bergsteiger Daniel Arnold », sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )
  5. a et b (de) hir, « In der Sprache der Mathematik », Neue Zürcher Zeitung,‎ (ISSN 0376-6829, lire en ligne, consulté le )
  6. (de) « Aeschbacher - Ruth Durrer » ((gsw) vidéo, 13 min 53), sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )
  7. (en) « Ruth Durrer - The Mathematics Genealogy Project », www.genealogy.ams.org (consulté le )
  8. a et b (en) « Ruth Durrer », Institute for Advanced Study (consulté le )
  9. a et b (en) « Ruth Durrer | Cosmology and Astroparticle Physics - University of Geneva », cosmology.unige.ch (consulté le )
  10. « Ruth Durrer | Perimeter Institute », perimeterinstitute.ca (consulté le )
  11. (en) « Ruth Durrer », www.colloquium.phys.ethz.ch (consulté le )
  12. (en) « Testing General Relativity with Cosmological observations - Ruth Durrer », Media Hopper Create - The University of Edinburgh Media Platform (consulté le )
  13. (en) Durrer, Gangui et Sakellariadou, « Doppler Peaks in the Angular Power Spectrum of the Cosmic Microwave Background: A Fingerprint of Topological Defects », Physical Review Letters, vol. 76, no 4,‎ , p. 579–582 (PMID 10061495, DOI 10.1103/PhysRevLett.76.579, Bibcode 1996PhRvL..76..579D, arXiv astro-ph/9507035, S2CID 16031907)
  14. a et b (en) Yurke, Turok, Durrer et Chuang, « Cosmology in the Laboratory: Defect Dynamics in Liquid Crystals », Science, vol. 251, no 4999,‎ , p. 1336–1342 (ISSN 0036-8075, PMID 17816188, DOI 10.1126/science.251.4999.1336, Bibcode 1991Sci...251.1336C, S2CID 33894124)
  15. (en) Durrer, « Is the Mystery of Cosmic Magnetic Fields Solved? », Science, vol. 311, no 5762,‎ , p. 787–788 (ISSN 0036-8075, PMID 16469908, DOI 10.1126/science.1122395, S2CID 1522770, lire en ligne)
  16. (en) Anil Ananthaswamy, « North of the Big Bang », sur New Scientist, (consulté le )
  17. (en) « Members in the Media », www.aps.org (consulté le )
  18. (en) Durrer et Caprini, « Primordial magnetic fields and causality », Journal of Cosmology and Astroparticle Physics, vol. 2003, no 11,‎ , p. 010 (ISSN 1475-7516, DOI 10.1088/1475-7516/2003/11/010, Bibcode 2003JCAP...11..010D, arXiv astro-ph/0305059, S2CID 53768021)
  19. a et b (en-US) « Spacetime and Gravitational Waves Yield a New View of the Universe », The Daily Galaxy, (consulté le )
  20. (en) Ruth Durrer, « What do we really know about dark energy? », Philosophical Transactions of the Royal Society A: Mathematical, Physical and Engineering Sciences, vol. 369, no 1957,‎ , p. 5102–5114 (PMID 22084297, DOI 10.1098/rsta.2011.0285, Bibcode 2011RSPTA.369.5102D, arXiv 1103.5331)
  21. (en) « AC2: Members », sur The International Union of Pure and Applied Physics (consulté le )
  22. « Cérémonie de remise des titres de Docteur Honoris Causa 2023 »
  23. « Prix Jules Janssen », sur Société astronomique de France
  24. Recensions de The Cosmic Microwave Background:
    • (en) Anže Slosar, « The Cosmic Microwave Background; A Primer on the Physics of the Cosmic Microwave Background », Physics Today, vol. 62, no 8,‎ , p. 44 (DOI 10.1063/1.3206096).
    • (en) Matthias Bartelmann, « Ruth Durrer: The cosmic microwave background », General Relativity and Gravitation, vol. 41, no 7,‎ , p. 1671–1673 (DOI 10.1007/s10714-009-0791-0).
    • (en) Peter Coles, « BOOK REVIEW: The Cosmic Microwave Background », Classical and Quantum Gravity, vol. 26, no 16,‎ , p. 169002 (DOI 10.1088/0264-9381/26/16/169002).

Liens externes

[modifier | modifier le code]