Marzelay
Marzelay | |
Vue sur le cœur de Marzelay depuis le camp celtique de la Bure. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Lorraine |
Département | Vosges |
Canton | Canton de Saint-Dié-des-Vosges-Ouest |
Commune | Saint-Dié-des-Vosges |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 18′ 33″ nord, 6° 56′ 11″ est |
Localisation | |
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Marzelay est un quartier de Saint-Dié-des-Vosges dans le département des Vosges, situé au nord-ouest de la ville, en direction de Nancy. Il est rattaché au canton de Saint-Dié-des-Vosges-Ouest.
Situation
[modifier | modifier le code]Comme les deux autres hameaux proches, la Pêcherie et le Villé, Marzelay est situé au pied du massif de la Bure, sur la rive droite de la Meurthe, à proximité du tronçon en voie express de la route nationale 59 qui relie Moncel-lès-Lunéville à Sélestat (sortie D 84).
Toponymie
[modifier | modifier le code]Plusieurs graphies sont attestées : Mansilia, Marsilia, Masilleis, Maixelois (XIIIe siècle), Maiselois (1293), Mazeloi (1301), Maizelloi (1310), Merzelloi (1346), Marnellay (1502), enfin Marzelay en 1719[1].
L'étymologie est claire malgré les multiples variations graphiques au cours des siècles. Il s'agit de la « petite manse » ou mansilia, terme gallo-romain du Ier siècle qui indique une partie séparée d'un domaine ou villa. Le terme mazel, maixel ou maizel est son évolution médiévale.
Histoire
[modifier | modifier le code]La découverte de tuiles romaines, de fragments de poterie mince et d'une pâte noire, de morceaux d'amphores et de vases ornés de reliefs, d'une tête de statue de femme à cheveux tressés[2], d'un puits[3] prouve l'occupation gallo-romaine antique de Marzelay/Mansilia.
Avant la Révolution, l'ensemble des Trois Villes, soit Marzelay, la Pêcherie, le Villé appartient à une « mairie » distincte de Saint-Dié[4]. La demande des habitants de constituer une mairie autonome n'est pas acceptée par les bourgeois de Saint-Dié. La commune chef-lieu de district s'empresse d'annexer les anciens villages proches pour contrôler les ressources en eaux et en bois ainsi que les vastes terroirs agraires.
La « rue des Trois-Villes », entrée nord-ouest du centre ville déodatien, demeure un rappel de l'ancienne autonomie de ces trois villages.
Patrimoine
[modifier | modifier le code]- La croix des Trois-Villes
- La croix est située à l'entrée sud de Marzelay, à l'angle de la route de Marzelay et de la route de Raon. Elle a été bénie le lors d'une cérémonie à laquelle assistèrent plusieurs milliers de personnes. Elle remplace une autre croix – la croix des Aïeux –, érigée par les habitants des Trois-Villes, mais dont l'ancienneté précise n'est pas connue[5].
Équipements collectifs
[modifier | modifier le code]Marzelay est doté d'une maison de quartier qui accueille les activités associatives. Ce bâtiment préfabriqué situé près de l'école fait aussi fonction de bureau de vote du canton de Saint-Dié-des-Vosges-Ouest.
L'école Camille Claudel accueille des classes maternelles et primaires. Sa fermeture avait été annoncée pour la rentrée 2010. Après 12 semaines de lutte et 12 jours de grève de la faim de deux parents d'élèves, le Comité de Soutien de l'École Camille Claudel a permis de garder l'école ouverte en obligeant la municipalité de Saint-Dié à revenir sur sa décision de fermeture. Les effectifs de l'école sont en augmentation pour l'année 2010/11. Les prévisions pour la rentrée 2011 sont aussi en augmentation. L'actrice Isabelle Adjani a accepté, à la demande des parents d'élèves, de devenir la marraine de l'école[6].
Économie
[modifier | modifier le code]Marzelay est un ancien village traditionnellement tourné vers l'agriculture et l'élevage, mais ces activités ont pratiquement disparu aujourd'hui et la plupart des fermes ont été détruites ou restaurées.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Pour les deux premières de la liste, Annuaire de la société d'Émulation des Vosges sous la direction de Charles Charton, Épinal, 1830 à 1845 et pour les suivantes, Bulletin de la Société de géographie de l'Est, Berger-Levrault and cie., Nancy, vol. 12, 1891, p. 346
- Henri Lepage et Charles Charton, Le département des Vosges, statistique historique et administrative, 1845, p. 321
- Jean-Luc Massy (dir.), Les agglomérations secondaires de la Lorraine romaine, Les Belles Lettres, Paris, 1997, p. 267 (ISBN 2-251-60647-5)
- C'est aussi le cas de Robache qui a longtemps formé avec Taintrux une mairie spécifique. La Révolution dans les Vosges, revue d'histoire moderne, Comité départemental des Vosges pour la recherche et la publication des documents économiques de la Révolution française, vol. 26-27, Impr. nouvelle., 1938, p. 4
- La lettre de la Philo, no 18, automne 2009, p. 6 [1]
- Marion Jacob, Vosges Matin, « Les incroyables histoires des Vosges. Quand Isabelle Adjani sauvait une école primaire à Saint-Dié-des-Vosges », sur www.vosgesmatin.fr (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Léon Louis, Le département de Vosges: description, histoire, statistique, vol. 7, E. Busy, Épinal, 1889, p. 58, 254, 259
- Francis Chanteau, Paul Étienne Chevreux et André Philippe, Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Vosges : archives ecclésiastiques, série G, vol. 1, E. Busy, Épinal, 1887, p. 263-264