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Jean-Paul Ribes

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Jean-Paul Ribes
Naissance (85 ans)
Tours
Profession Journaliste, écrivain
Spécialité Spécialiste du Tibet
Autres activités Fondateur du Comité de soutien au peuple tibétain
Co-president de l'association Belles plantes
Médias actuels
Pays France
Média Presse écrite
Historique
Presse écrite Actuel, L'Express

Jean-Paul Ribes, né le à Tours[1], est un journaliste et écrivain français, spécialiste du Tibet et du bouddhisme. Successivement mendésiste, militant du Parti socialiste unifié (PSU), porteur de valises, maoïste, il se convertit en 1982 au bouddhisme en prenant refuge avec le maître tibétain Kalou Rinpoché. Deux ans après avoir visité le Tibet, il fonde en 1987 le Comité de soutien au peuple tibétain, une association dont il est encore aujourd'hui le président. En 1997, il crée avec son épouse Anne Ribes l'association Belles plantes qui intervient pour réaliser des jardins thérapeutiques.

Jean-Paul Ribes a été élève au lycée Janson-de-Sailly[2], puis à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Langues O')[3].

Carrière journalistique

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Il devient journaliste à Actuel[4], organe de presse fondé en 1968[5]. Il s'intéresse tout particulièrement aux questions environnementales, s'inspirant des idées du psychosociologue Serge Moscovici en faveur de la communion de l'homme avec la nature.

Il collabore, avec des membres de l'association Les Amis de la Terre, créée en 1969, à la rédaction du tout premier manifeste d'écologie politique puis écrit des articles pour l'éco-journal Le Sauvage, fondé en 1973[6].

Il devient journaliste à L'Express à partir de 1986[7],[8] et rédacteur en chef adjoint de L'Express-Aujourd'hui en 1988[9].

Ultérieurement, il est chroniqueur au mensuel Actualité des religions[10].

Engagements politique et associatif

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Il est tout d'abord mendésiste avant de militer pour le PSU[11].

En 1957, André Sénik parvient à le convaincre, ainsi que Tiennot Grumbach, de se rendre à Moscou pour le Festival mondial de la jeunesse et des étudiants, où il figure en tant que « militant non communiste »[12],[13].

Soutenant l'indépendance de l'Algérie, il devient porteur de valises et vendeur du journal clandestin Vérité-Liberté fondé en 1960 par Robert Barrat, Pierre Vidal-Naquet, Paul Thibaud et Jacques Panijel[14],[15], expliquant ultérieurement son engagement « par le fait d'avoir vu son pays trahir ses propres valeurs, ses idéaux en Algérie »[16]. Durant cette période, il est aussi un des militants du Front universitaire antifasciste, fondé en 1961, qui réunit des militants de la gauche de l’UEC mais comprend aussi en son sein un certain nombre d’étudiants du PSU et de la Jeunesse étudiante chrétienne[17].

En 1962, il tente de s'installer à Alger comme « pied-rouge », et y rencontre le premier ministre Zhou Enlai à l'ambassade de Chine[18]. Il revient à Paris comme son ami Tiennot Grumbach[19].

Il devient ensuite maoïste[20]. De 1969 à 1971, il est sympathisant de Vive la révolution (VLR), groupe maoïste-libertaire fondé par Roland Castro, et collabore à son journal Tout ![21], où il tient la rubrique « En attendant le Grand Soir »[22], puis il milite au Parti communiste marxiste-léniniste de France (PCMLF)[23].

La lecture des Habits neufs du président Mao, paru en 1971, du sinologue Simon Leys, l'amène à tourner la page du maoïsme[18]. En 1988, il déclare : « Je n'ai aucun repentir, car nous avons échappé au danger principal. Nous ne sommes pas devenus des assassins. Notre génération était généreuse, porteuse de valeurs morales très fortes qui ont été perverties par la politique, Mais cette générosité tripale demeure »[24],[25].

Selon Raphaël Liogier, au moment où nombre d’intellectuels occidentaux reviennent sur leur engagement communiste – confessant parfois leurs « erreurs » de jeunesse – et où le soutien actif pour la « cause tibétaine » devient une manière d’expiation, il se range parmi les défenseurs de cette cause[26].

En 1985, il est l’un des premiers français à se rendre à Lhassa au Tibet depuis Katmandou. À la suite de ce voyage, il rencontre le dalaï-lama en à Digne-les-Bains[27] et crée en 1987 le Comité de soutien au peuple tibétain (CSPT) avec Muriel Huster, Anne de la Celle et Anne Ribes. Il publie chaque mois la Lettre du Tibet pour alerter les personnalités politiques et les médias sur la situation au Tibet[28]. Lors des troubles au Tibet en 1989, Jean-Paul Ribes écrit aux députés français et interpelle Bernard Kouchner, alors secrétaire d’État à l'Action humanitaire, lequel publie un communiqué où la France exprime son inquiétude. Treize parlementaires contacteront Jean-Paul Ribes[29] qui participera à la création en 1990 du Groupe d'études sur la question du Tibet à l'Assemblée nationale, et à son renouvellement en 1993[30]. En 1996, il est le président du CSPT[31]. À ce titre, il est intervenu au Sénat en 2003, où il mentionne le cas de Ngawang Sangdrol, une jeune prisonnière d'opinion, libérée en octobre 2002 après 10 ans de prison et en très mauvais état de santé[32].

Il a participé à la présentation du Festival culturel du Tibet et des peuples de l'Himalaya, notamment lors de ses 7e, 8e et 12e éditions[33],[34],[35].

Jean-Paul Ribes, au côté de son épouse Anne Ribes (infirmière de formation), est président de l'association Belles plantes depuis 1997. Un des objectifs de l'association est de « créer en milieu hospitalier pour les enfants ou les personnes âgées des ateliers jardin potager et floraux ». L'association intervient lors de la création de jardin commun pour les habitants de logements collectifs[36],[37],[38]. Anne Ribes a reçu le prix Terre de Femmes de la fondation Yves Rocher en 2002 puis en 2013 par le prix Thérapeutique de la fondation Georges Truffaut[39].

Parcours dans le bouddhisme

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« Prise de refuge »

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En 1982, avec Anne Ribes, son épouse, il prend « refuge », démarche par laquelle on devient bouddhiste, après avoir écouté Kalou Rinpoché, un lama tibétain proposant selon le journaliste littéraire Daniel Bermond « le chemin de l'Éveil » à Dashang Kagyu Ling, un monastère situé en Bourgogne[7],[40]. Pour la doctorante Nadia Garnoussi, il s'est converti au bouddhisme[41]. Pour Cécile Campergue, docteur en anthropologie de l'Université Lumière Lyon II, il devient bouddhiste dans l'école Kagyü[30].

Bouddhiste engagé

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Spécialiste du bouddhisme, il est vice-président de l'Université bouddhique européenne[42]. À ce titre, il intervient régulièrement dans l'émission Sagesses bouddhistes[43]. Selon Raphaël Liogier, il est correspondant en France du Réseau international des bouddhistes engagés de Sulak Sivaraksa[44]. Il a traduit en français une interview de Sulak Sivaraksa en 1994, participé à l'ouvrage collectif Une source de la non-violence : le bouddhisme, publié en 1999 par Alternatives non-violentes[45], et fait connaître en France le bouddhisme engagé (en)[46].

Cécile Campergue, pour sa part, décrit Jean-Paul Ribes comme « défenseur et promoteur de l'activité du Dalaï-Lama », signalant qu'il publia un ouvrage sur le 17e Karmapa en 2000, année de la fuite de celui-ci du Tibet pour l'Inde[30]. Toutefois, cette même année, Francesca-Yvonne Caroutch et Gilles van Grasdorff publièrent chacun un livre sur le sujet[47].

En 2008, Jean-Luc Mélenchon, qui évoque « le culte actuel » de Jean-Paul Ribes « pour le dalaï-lama » venant après « le culte délirant des maoïstes (...) pour la personne de Mao », affirme que l'engagement de l'auteur « a quelque chose à voir avec ses fonctions à l’université tibétaine européenne  [sic] que subventionne l’Union européenne »[23].

Jean-Paul Ribes a publié plusieurs ouvrages, dont un, sur le 17e Karmapa, a été traduit en plusieurs langues.

Publications

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Préfaces et postface

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Articles connexes

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Notes et références

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  1. Brisac Genealogy and Brisac Family History Information, sur le site geni.
  2. Catherine Simon, Algérie, les années pieds-rouges: Des rêves de l'indépendance au désenchantement (1962 - 1969), Cahiers libres], La Découverte, 2010, (ISBN 2707159859), p. 340.
  3. Corinne Laurent, Mister Kouchner, éditions Jacob Duvernet, 2008, 137 p., p. 25 : « ancien élève des Langues O et ex-mao. »
  4. Actuel et la presse underground
  5. et disparu en 1994
  6. (en) Manus McGrogan, Tout! in context 1968-1973: French radical press at the crossroads of far left, new movements and counterculture, PhD thesis, University of Portsmouth, August 2010, p. 193 : « One-time VLR and Tout! sympathiser Jean-Paul Ribes, a regular columnist in Actuel, took a particular interest in environmental concerns, inspired by the ideas of the psycho-sociologist Serge Moscovici for a human communion with nature. Ribes collaborated on one of the first political ecology manifestos with others from Les Amis de la Terre, and contributed to the Nouvel Observateur 's eco-journal Le Sauvage, founded in 1973 ».
  7. a et b Daniel Bermond, « Jean-Paul Ribes : de Mao à Bouddha », L'Histoire, n° 250 - 01/2001.
  8. Tibet: des journalistes témoignent, op. cit., p. 15 : « Jean-Paul RIBES (France). Journaliste à L'Express depuis 1986. »
  9. L'Express, Partie 4, Éditeur Presse-Union, 1988, page cxxxvi : « L'Express-Aujourd'hui Rédacteur en chef adjoint : Jean-Paul Ribes ».
  10. Programme 2010-11 de l'UBE, Intervenants. Conférenciers et chargés de cours.
  11. Benjamin Lambert, Louis Monier, Défense d'interdire: almanach (nostalgique) de mai 1968, Éditions Méréal, 1997, (ISBN 2909310507), p. 52 : « Jean-Paul Ribes, né en 1939, mendésiste à l'origine, il a milité au PSU. »
  12. Hervé Hamon et Patrick Rotman, Génération, T. 1, Les années de rêve, éd. Seuil, Paris, 1987.
  13. Le voyage à l’étranger des intellectuels, artistes et militants 1/5, émission La Fabrique de l'Histoire d'Emmanuel Laurentin du 27/12/2010 : « Jean-Paul Ribes (militant non communiste). »
  14. Martin Evans, Mémoires de la guerre d'Algérie, Editions L'Harmattan, 2008, (ISBN 2296177840) p. 100
  15. Manus McGrogan, op. cit., p. 29 : « Actuel writer and VLR sympathiser Jean-Paul Ribes, then a student and supporter of Algerian independence, confirms this analysis. He remembers having been a porteur de valise and sold banned newspapers: Vérité-Pour was created by a little group of anti-colonialists. One of those responsible was a very committed Christian called [Robert] Barrat [...] he asked for our help to sell this clandestine paper... I did something you should never do in a clandestine affair, I mixed being a porteur de valise, and carrying a valise of banned papers. People came to see our little team, asked "Have you got the latest issue of...?" We were sellers of a repressed press. It was very bad security but very much part of our political education [...] At the same time we carried out the missions given to us, we got people into the networks.77 »
  16. Présentation du débat ayant suivi la diffusion de la dernière partie des « Années algériennes » lors de l'émission Mardi Soir spécial Algérie sur Antenne 2 le 8/10/1991, à consulter sur le site de l'INA : « Jean-Paul Ribes, porteur de valises, explique son engagement par le fait d'avoir vu son pays, la France, trahir ses propres valeurs, ses idéaux en Algérie. »
  17. Jeunesse et engagement pendant la guerre d'Algérie, par Ludivine Bantigny, dans Parlement, Revue d'histoire politique, en 2007.
  18. a et b Stéphane Lagarde, La Révolution culturelle chinoise et les pro-Chinois en France, RFI, 18 mai 2016.
  19. Benjamin Lambert, Défense d'interdire : Almanach nostalgique de mai 1968, 1997, p. 52.
  20. Catherine Goueset, « Ce qu'ils sont devenus », dans lexpress.fr, 25/03/1993 : « Ribes Jean-Paul (Maoïste): Journaliste à L'Express, président du Comité de soutien au peuple tibétain (53 ans). »
  21. arrêté à l'été 1971.
  22. Manus McGrogan, op. cit., p. 193 : « VLR sympathiser Jean-Paul Ribes, labelled by Bizot as the resident 'professional revolutionary', who was asked to cover strikes, demonstrations and other political actions in his ironically-titled rubric 'En attendant le Grand Soir'. »
  23. a et b Jean-Luc Melenchon, Un projet théocratique, autoritaire, ethniciste, dangereux pour la paix, sur le blog de Jean-Luc Mélenchon, 24 avril 2008 : « personne ne demande à Monsieur Ribbes  [sic] [...] comment il est passé de ses certitudes d’ancien membre du PCMLF (parti communiste marxiste léniniste de France), c’est-à-dire du culte délirant des maoïstes français des années soixante huit pour la personne de Mao à son culte actuel pour le Dalaï Lama. »
  24. Émilie Roche, La Révolution Culturelle chinoise à travers le journal Le Monde, de 1965 à 1969, Institut d'Études Politiques de Lyon, septembre 2001
  25. Patrick Rotman et Hervé Hamon, Génération, T.2 Les années de poudre, éd. Seuil, Paris, 1988, p. 636.
  26. Raphaël Liogier, L’opposition symbolique entre bouddhisme et islam en contexte européen, dans Religioni e Società, 56, 2006, pp. 67-68 : « À l’inverse, durant la même période, la figure du Dalaï-lama s’impose sur la scène internationale en messager de paix incontournable et victime de la violence d’un régime totalitaire, la Chine communiste. Et cela au moment où nombre d’intellectuels occidentaux reviennent sur leur engagement communiste – confessant parfois leurs "erreurs" de jeunesse – le soutien actif pour la "cause tibétaine" devient une manière d’expiation. On retrouvera parmi les défenseurs de la cause des anciens maoïstes de la première heure, y compris le fondateur du Comité de Soutien au Peuple Tibétain (CSPT), le journaliste Jean-Paul Ribes. »
  27. Fabrice Midal, Un simple moine, Presses du Châtelet, 2006, (ISBN 2845925298), p. 18
  28. Jean-Paul Ribes, sur le site Tibet-info.net.
  29. Marie Huret, Boris Thiolay, Tibet : Une cause française , L'Express, 26 mars 2008.
  30. a b et c Cécile Campergue, Le maître dans la diffusion et la transmission du bouddhisme tibétain en France, Éditions L'Harmattan, 2012, 488 pages (livre numérique Google, n. p.) : p. 156 : « Jean-Paul Ribes, journaliste connu, ancien maoïste devenu bouddhiste (Kagyü). »
  31. Organisation for Economic Co-operation and Development, Répertoire des organisations non gouvernementales actives dans le domaine du développement durable, Éditeur OECD Publishing, 1996, (ISBN 9264048391), p. 321
  32. Groupe d'information internationale sur le Tibet, Tibet : un peuple en danger.
  33. Festival 22 et 23 septembre 2007
  34. 7e Festival Culturel du Tibet et des peuples de l’Himalaya (23, 24 sept.) 2006
  35. 12e Festival Culturel du Tibet et des peuples de l’Himalaya (23, 24 juin) 2012.
  36. "Jardinothérapie" : la terre à la portée de tous Franceinfo, 13 décembre 2013
  37. Hortithérapie Hôpital Roussel, 2013
  38. Inauguration du jardin EHPAD Bastille Mutuelle RATP
  39. Anne Ribes : Pour l'amour du vivant Femmes actuelles, 7 mars 2014
  40. Le club VIP : « Déjà ils s’étaient rapprochés du bouddhisme, prenant « refuge » en 1982 avec Kalou Rinpoche. »
  41. Nadia Garnoussi, De nouvelles propositions de sens pratiques dans le domaine de l'existentiel : étude sociologique de la nébuleuse psycho-philo-spirituelle, doctorat de sciences des religions et systèmes de pensée, sociologie, décembre 2007 : « Dans la nouvelle formule qui date de 1999, le bouddhisme continue de faire l'objet d'une chronique spécifique, l'“Actualité du bouddhisme”, assurée par des spécialistes eux-mêmes convertis (Jean-Paul Ribes, Éric Rommeluère). »
  42. Les Français de plus en plus séduits par le bouddhisme, Le Nouvel Obs, 11 août 2008.
  43. Émissions "Sagesses bouddhistes"
  44. Raphaël Liogier, Le bouddhisme mondialisé: une perspective sociologique sur la globalisation du religieux, Ellipses, 2004, (ISBN 2729814027) p. 167 : « Sulak est aujourd'hui un personnage bien connu des milieux bouddhistes engagés occidentaux. Son mouvement international, l'lNEB, dispose de correspondants dans la plupart des pays d'Asie, d'Europe occidentale et d'Amérique du Nord. Ses correspondants appartiennent indistinctement au Grand Véhicule ou au Theravâda. En France par exemple, il s'agit de Jean- Paul Ribes, »
  45. Éric Rommeluère, Le Bouddhisme Engagé
  46. Pour une spiritualité plus ancrée dans la société, Buddhachannel, 17 mai 2010.
  47. Francesca-Yvonne Caroutch, La fulgurante épopée des Karmapas - les enfants de l'éveil, Ed. Dervy, (2000) — (ISBN 2-84454-063-5), Gilles Van Grasdorff La fabuleuse évasion du petit Bouddha, Ed. Michel Lafon, (ISBN 2-84098-578-0)

Liens externes

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