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Histoire du sanskrit

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L'histoire du sanskrit commence avec le vieil indien théorique, ancêtre de toutes les langues indo-aryennes, représenté par le védique puis le sanskrit classique qui, se figeant, abandonne son statut de langue vivante pour devenir un idiome littéraire n'évoluant que peu ; ce vieil indien, continuant d'évoluer donne naissance à une multitude de langues - le moyen indien - nommées prâkrits, parmi lesquelles le pāḷi, qui n'évoluera plus ; le moyen indien évolue enfin en néo-indien, c'est-à-dire les langues vivantes modernes, comme l'hindī ou le bangālī. Toutes les langues néo-indiennes ne dérivent donc pas du sanskrit à proprement parler, mais des prakrits, au même titre que les langues romanes ne dérivent pas du latin mais du roman ou du latin vulgaire.

Évolution de la langue

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Paléo-indien : du hittite au védique

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Civilisation de la vallée de l'Indus

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La langue que parlait l'ancienne civilisation — peut-être d'origine sumérienne ?[réf. nécessaire]— de Mohenjo-Daro et de Harappa avait disparu depuis de nombreux siècles déjà lorsque le proto-indo-hittite essaima sur les rives de l'Indus.

Proto-indo-hittite

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Une langue proto-indo-hittite, parlée depuis la plus haute Antiquité sur les rivages méridionaux de la mer d'Aral, émigre dans trois directions : vers l'empire hourrite du Mitanni au nord de l'actuelle Syrie (qui utilisait déjà, au XIVe siècle av. J.-C., quelques mots proto-sanskrits toujours en usage dans l'Inde d'aujourd'hui : tels les noms de deva- Indra- et Nâsatya-, parmi d'autres exemples), vers la Bactriane ensuite (actuel Afghanistan), et vers le Pendjab enfin, terre des cinq rivières (ce pañjâb- que se partagent l'Inde et le Pakistan depuis 1947) où l'ancienne civilisation de Mohenjo-Daro et Harappa avait disparu depuis de nombreux siècles déjà.

  • Toutefois, sur les attestations indianisantes d'Asie Mineure à l'Âge du Bronze, plusieurs linguistes considèrent qu'il ne s'agit pas à proprement parler de "vieil indien" ou d'indo-aryen, mais d'une forme d'indo-iranien de niveau culturel ou religieux proche du pré-védique.
  • L'émergence du vieil-indien aurait été favorisée dans un groupe socio-culturel parlant l'indo-iranien commun, groupe formé de négociants, mercenaires cavaliers (les Mariyanu), orfèvres (en lapis-lazuli), non seulement immergés en Mésopotamie, mais aussi en Égypte et en Asie Mineure, où ils auraient été associés aux marchands assyriens comme aux groupes des Hourrites descendus des régions subcaucasiennes vers la Syrie et la Cilicie (empire du Mitanni en Syrie du Nord, Kizzuwatna des Louvites de Cilicie).

Indo-iranien

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L'évolution de cette langue indo-européenne entre l'Iran et l'Inde prépara l'avènement d'un indo-iranien d'où naquirent l'avestique (langue de l'avesta perse) et le védique (langue du veda- aryen). Ces langues purement orales véhiculèrent deux grandes cultures dont les textes sacrés commencèrent à s'écrire à partir du XVe siècle av. J.-C..

  • Le premier sens de sanskrit est celui d'« indo-aryen ancien », langue mère qui a donné naissance à une multitude de dialectes et est parallèle à la langue sœur de l'iranien ancien (sous-branche attestée par deux langues, l'avestique et le vieux-perse), dont elle se sépare à peine. L'étude de plusieurs langues indiennes ou indo-aryennes moyennes conduit cependant à se demander si, parallèlement au sanskrit, au moins une autre langue indo-aryenne ancienne n'a pas pu coexister en Inde du Nord, dans l'Antiquité, léguant notamment à l'hindi moderne un vocabulaire et des variantes phonétiques héritées du tronc commun mais non attestés en sanskrit, à moins qu'il ne s'agisse que de niveaux de langues (par exemple propres à la caste des commerçants).

Védique vernaculaire

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Cette langue indo-aryenne, qui évolua vers le védique hiératique (qui tendait à la figer), restait pourtant une langue vivante, diffusée au fil du temps par un védique grammaticalement différent qui mènera à la langue épique, celle des Mahābhārata et Ramayana (Rāmāyaṇa-), des Puranas (purāṇa-), et des diverses langues vernaculaires dites prakrits (prākṛta-) entachées d'expressions non indo-européennes (ainsi le mot ulūka- hibou « hululant » n'est pas d'origine aryenne). De ces prakrits naîtront l'ardhamagadi (ardhamāgadhī-) des jaïns, le pali (pālī-) des bouddhistes, et les différents dialectes du moyen-indien qui aboutiront aux parlers de l'Inde moderne, tels le goujarati (gujarātī-), le hindi (hindī-), le bengalī (ban'gālī-)[1], etc.

Védique littéraire

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  • La plus vieille forme de sanskrit attestée de manière plus tangible est nommée védique : c'est la langue dans laquelle sont rédigés les Vedas. Il n'y a qu'un Véda (connaissance) sous la forme de quatre compilations: dont le Rig-Veda ou « Veda des hymnes (rig-) », le plus ancien ensemble de textes de l'hindouisme.

Il est cependant extrêmement difficile de dater le Rig-Veda lui-même, et donc les débuts de l'histoire réelle de la langue védique : les textes sacrés, en effet, étaient avant tout récités et appris par cœur (ils le sont d'ailleurs encore). Les linguistes s'accordent à discerner maintenant plusieurs strates historiques dans le védique (au moins deux ou trois), d'après la grammaire, les théonymes et le style. Les neuf premiers livres du Rig-Véda contiendraient en particulier ce qu'il est convenu d'appeler le "védique ancien". Cette langue archaïque et peu normée est l'une des plus proches de l'indo-européen commun, langues "anatoliennes" mises à part (hittite, louvite notamment), et elle s'avère précieuse pour la linguistique comparée tant le volume de ses textes, l'ampleur de sa grammaire et la richesse de son vocabulaire prêtent à des analyses

Védique moyen et védique récent

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  • Le sanskrit védique est la forme archaïque de sanskrit dans lequel les quatre Védas (le Rig-Véda, le Yajur-Véda, le Sama-Véda et le Atharva-Véda) ont été composés (la plupart d'après la linguistique ont été rédigés en "védique moyen " et "védique récent").

Le sanskrit védique diffère du sanskrit classique dans une étendue comparable à la différence entre grec homérique et grec classique. À titre indicatif, on peut indiquer les principales différences entre le sanskrit védique et le sanskrit classique:

  • le sanskrit védique avait une fricative bilabiale sourde (/ ɸ /, Upamādhamīya) et une fricative vélaire sourde (/ x /, jihvāmūlīya) — qu'il a utilisé jusqu'à ce que le souffle visarga apparaisse devant les consonnes sourdes labiales et vélaires respectivement. Les deux ont été perdues en sanskrit classique.
  • le sanskrit védique avait une rétroflexe approximativement latérale (/ ɭ /), qui a été perdue dans le sanskrit classique.
  • nombreuses formes parallèles et irrégularités, que le sanskrit classique nivellera ;
  • flexions nominale et pronominale plus développées ;
  • plus de formes de participes et de gérondifs ;
  • utilisation fréquente d'un subjonctif absent du sanskrit classique ;
  • douze formes d'infinitifs, contre une en sanskrit classique ;
  • présence d'un accent de hauteur ; aujourd'hui, l'accent de hauteur peut être entendu seulement dans les chants védiques traditionnels ;
  • règles de sandhi moins contraignantes, etc.
  • Le sanskrit classique a aussi emprunté de nombreux mots aux langues dravidiennes.

Méso-indien : du préclassique au classique

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Au VIe siècle av. J.-C. : l'essor du bouddhisme et du jaïnisme, la prolifération des prakrits (prākṛta-), et l'évolution vernaculaire de l'indo-aryen semblaient une grave menace aux brahmanes chargés de transmettre un védique rituel pur.

Sanskrit pré-classique

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  • Une forme tardive du védique, déjà évoluée (on note la disparition du subjonctif, par exemple), forme un sanskrit préclassique, utilisé aux alentours du Ve ou du IVe siècles av. J.-C.. On pourrait parler à son égard de "védique récent terminal". C'est ce sanskrit que Pāṇini, sans doute le premier grammairien de l'Antiquité (quoique son approche structuraliste puisse être que le fruit d'un héritage plus ancien), décrit de manière phonologique et grammaticale, dans un ouvrage d'une précision et d'une rigueur formelle inégalée jusqu'à ce que la linguistique moderne se développe, bien plus tard. Celui-ci s'attache à décrire dans son traité, l’Aṣṭādhyāyī, la langue qu'il parle et souligne les formules qu'il considère propres aux hymnes védiques, sans réellement dire qu'elles sont archaïques. La langue commence à se normaliser.

Au IVe siècle av. J.-C. : Pāṇini rédige la première grammaire normative d'un sanskrit préclassique en huit chapitres (aṣṭa- adhyāyin-) chargés de protéger la liturgie des parlers profanes qui évoluaient hors de l'aire sacrée des sacrifices védiques (yajña-).

  • Au IIIe siècle av. J.-C., les premiers prâkrits (ou prākr̥ta, « [langue] ordinaire ») sont attestés, notamment grâce aux inscriptions d'Ashoka. Ces langues ainsi désignées correspondent à des dialectes moins « nobles » que le sanskrit, c'est-à-dire des langues vulgaires et vernaculaires d'usage quotidien qui, rapidement, se séparèrent les unes des autres et donnèrent naissance à la multitude des langues indo-aryennes présentes dans le sous-continent indien. Toutes issues du vieil indo-aryen des origines, elles connaissent chacune une évolution ainsi qu'un destin différents. Ce sont de tels prâkrits que proviennent, entre autres, les langues modernes comme le hindī, le pañjābī (punjabi), ou encore le bangālī (bengali). Ces langues sont « vulgaires » au même titre que le latin vulgaire, c'est-à-dire « parlées par le peuple » ; leur statut d'idiomes vernaculaires vivants, donc de langues considérées inférieures, explique pourquoi il a fallu attendre au moins le XIXe siècle pour que la littérature en langues modernes supplante enfin celle en sanskrit. Outre les inscriptions d'Ashoka, de nombreuses citations en prâkrits sont aussi attestées dans des textes sanskrits, surtout dans le théâtre, où les personnages de rang inférieur s'expriment généralement en langue vernaculaire ; ces témoignages, cependant, sont d'essence littéraire, et ne peuvent être pris pour argent comptant. On peut établir ici une analogie avec le « patois » utilisé dans certaines pièces de Molière, comme Dom Juan, servant à représenter un parler populaire ; ce qu'il en donne ne peut être considéré comme une attestation réelle des langues vernaculaires françaises de son époque, mais sont susceptibles, mutatis mutandis, de renseigner quelque peu sur ces idiomes ; Molière donne en effet à entendre une synthèse littéraire et artificielle de traits linguistiques probables. La littérature prâkrite est pourtant représentée de manière indépendante, mais souvent masquée par le sanskrit classique. Un des prâkrits, le pāḷi, connaît un destin différent : devenu lui aussi langue sacrée, celle du bouddhisme theravâda, il n'évolue quasiment plus et reste employé tel quel dans la liturgie et les exégèses jusqu'à nos jours. Enfin, le canon jaïn, rédigé dans un prâkrit nommé ardhamāgadhī, offre de nombreux témoignages, bien qu'encore une fois littéraires, d'une des langues vulgaires réellement parlées dans l'Antiquité indienne.

Sanskrit classique

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Au IIe siècle av. J.-C. : Patanjali (Patañjali-), grammairien homonyme du célèbre yogi (yogin-), commente les Huit Chapitres de Pāṇini. Ce réformateur zélé fait œuvre de puriste exigeant et critique. Après lui, sa langue sera qualifiée de saṃskṛta- (lingua confecta, parfaite, immuable). Tellement parfaite que les bouddhistes traduiront leurs textes canoniques du pali (pālī-) en sanskrit.

  • C'est dans les commentaires que Patañjali fit de la grammaire de Pāṇini (dans son ouvrage nommé Mahābhāṣya), au IIe siècle av. J.-C., qu'apparaissent les premières critiques : le commentateur prouve que le sanskrit, est encore une langue vivante, mais que des formes dialectales peuvent l'émailler ; l'existence des prâkrits est donc reconnue et l'utilisation de formes vulgaires blâmée ; la notion de norme grammaticale apparaît plus fortement, et c'est à partir de ce moment que le sanskrit se figea pour devenir le sanskrit classique, enfin désigné dans les textes au moyen du vocable saṃskr̥ta (lequel n'est cependant pas utilisé par Patañjali), proprement « parachevé », « parfaitement apprêté » (se dit aussi de la nourriture).

Premier millénaire de l'ère courante

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À partir du Ier siècle de notre ère : le Ramayana (Rāmāyaṇa-), certains Puranas (Purāṇa), et d'autres traditions orales anciennes furent aussi traduites, puis écrites, selon les canons de la norme grammaticale "définitive".

L'âge d'or de la dynastie Gupta, au Ve siècle, se délectait à l'écoute de l'œuvre du poète Kalidasa (Kālidāsa-) datant du siècle précédent, qui nous a légué des pièces de théâtre dramatiques telles Shakuntala (Śākuntalā-), mère de Bharata éponyme du peuple indien, les bhārata-) et le Raghuvamça (raghu-vamśa-) la lignée de Raghu- dans laquelle naquit le râghava- râmcandra-, Rāma le Lunaire, septième avatar (avatāra-) de Vishnou (viṣṇu-).

Après l'ère chrétienne, le sanskrit n'est plus parlé de manière naturelle, il est entièrement décrit par la grammaire et n'évolue plus. C'est une langue culturelle et religieuse, sans lien direct avec les langues vivantes, utilisée souvent comme lingua franca et comme langue littéraire (même par les peuples ne parlant pas une langue issue du vieil indien, comme les locuteurs d'idiomes dravidiens).

Néo-indien : du sanskrit aux langues indiennes contemporaines

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Deux guerriers étrangers secouèrent la culture indienne, le Hun Toramana, et l'Afghan Mahmud de Ghazni.

En 510, les Alkhon, dont leur grand roi Toramāṇa Toramana, défont le dernier Gupta, l'Inde éclate en une mosaïque de petits royaumes. Dans les états méridionaux se développent les cultures dravidiennes chaloukya (calukya-), pallava et chola (cola-). Au nord la grammaire du sanskrit se fige, la langue se confine à des cercles étroits de pandits érudits (paṇḍita-) qui délaissent la richesse verbale de la langue ancienne pour l'usage de phrases nominales de plus en plus complexes. Les sectes hindouistes perpétuent l'usage du sanskrit en l'utilisant comme langue philosophique et religieuse, comme le fit Shankara (Śan'kara-) au VIIIe siècle, par exemple.

L'an 1000 marque un autre tournant historique. Mahmud descend de Ghazni (en Afghanistan), tue les soixante-dix mille hindous qui défendaient le temple de Shiva à Somnath au Goujerat, puis mène dix-sept razzias dans le nord de l'Inde. La culture islamique ne quittera plus le sous-continent jusqu'à nos jours, et l'hindouisme émigrera vers le sud, sans délaisser l'usage du sanskrit malgré la vivacité des langues indigènes tels l'oriya de l'Orissa, le télougou (telugu-) du Karnataka, le tamoul (tamil-) du Tamil Nadu, et tant d'autres encore. Ainsi Ramanuja (anuja- "petit frère" de Rāma- le Réjouissant), qui vécut vers 1137 à Shrirangam (Śrīrangam) sur la rivière Cauvery (kāveri-) en terre tamoule, écrivit à cette époque en sanskrit ses commentaires des Brahmasoutras (sūtra- aphorismes, au sujet du brahman-).

En 1526 Babur Shah inaugure le règne des Moghols à Delhi. Son petit-fils Akbar, despote éclairé, protégeait les arts et les lettres. Les pandits hindous utilisaient toujours le sanskrit mais les prakrits évoluèrent et peu à peu naquit la langue hindoustani (hindustānī-), que la partition du sous-continent entre l'Inde et le Pakistan, en 1947, scinda entre le ourdou (urdū-) et le hindi (hindī-). Des raisons religieuses et politiques menèrent à "désanscritiser" le ourdou musulman, et à "sanscritiser" le hindi hindouiste. Aujourd'hui la langue sanskrite est vernaculaire pour 6 000 locuteurs seulement, mais elle fleurit dans le lexique du hindi. Et le sanskrit littéraire, apanage de tout indien cultivé, est enseigné dans nombre d'universités indiennes ou étrangères.

  • ...jusqu'à ce que les langues néo-indiennes issues des prâkrits, aux alentours du XIVe siècle, ne commencent réellement à s'imposer à l'écrit pour, au XIXe siècle, supplanter le sanskrit dans la production littéraire. Il est notable que le tamiḻ, langue dravidienne sans rapport de filiation avec le sanskrit, fort d'une culture très ancienne lui aussi, fut en concurrence avec le sanskrit bien plus tôt, dès les premiers siècles apr. J.-C. On y trouve cependant des emprunts au sanskrit.
  • Le sanskrit appartient à la famille indo-européenne de langues, dans la branche indo-iranienne, dans la sous-branche indo-aryenne. Le sanskrit a profondément influencé les langues du nord de l'Inde, comme le hindi, l'ourdou, le bengali, le marathi, le cachemirien, le punjabi, le népalais, voire le romani (tsigane).
  • Son nom, saṃskr̥tam, qui signifie « parachevé », est assez récent ; la langue a pendant des siècles été simplement désignée par वाच् (vāc) ou शब्द (śabda), « la parole, la langue », le sanskrit étant senti comme la seule langue possible ; quelques désignations métaphoriques, comme गीर्वाणभाषा (gīrvāṇabhāṣā), « langue des dieux », marquent bien son caractère éminemment religieux.

Notes et références

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  1. remarque : les noms de langues, masculins en français, sont féminins en sanskrit. Le ardhamagadhi signifie littéralement : la demi (ardha-) magadhienne (māgadhī- parlée au magadha-), ou mieux dit la langue « partiellement magadhienne ».

Bibliographie

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  • Françoise Bonnefoy et dix-sept autres auteurs, Chronologie de l'histoire mondiale : grands événements classés par année (de 4000 av. J.-C. à 1977 de notre ère) et par rubrique (208 pages), grands hommes cités dans un tableau synoptique (de 700 av. J.-C. à 1977 de notre ère) en 57 pages polychromes, index alphabétique, et quatorze planisphères historiques, collection Chronos, Sélection du Reader's Digest, première édition, Paris, 1978, 378 pages.
    (Le tableau synoptique cite de nombreux grands indiens, de Bouddha à Gandhi, mais l'histoire de l'Inde commence, dans la section événements, en 2000 av. J.-C.).
  • Georges Ifrah, Histoire universelle des chiffres, ouvrage publié avec le concours du Centre national de la recherche scientifique, Editions Seghers, Paris, 1981, 568 pages.
    (Origine des chiffres "indo-arabes" au chapitre 30, informations relatives aux écritures indiennes anciennes, et repères chronologiques en fin d'ouvrage).
  • Nadine Stchoupak, Chrestomathie sanskrite, préfacée par Louis Renou, publication de l'institut de civilisation indienne, Librairie d'Amérique et d'Orient, Adrien Maisonneuve, Jean Maisonneuve successeur, Paris, 1977, 88 pages.
    (Contient une rareté : un lexique du français au sanskrit).
  • Krishna Baldev Vaid, Histoire de renaissances, nouvelles présentées et traduites du hindi par Annie Montaut, avec le concours du Centre national du livre, ouvrage bilingue hindi-français, Langues & Mondes, l'Asiathèque, Paris 2002, 211 pages (ISBN 2-911053-81-8)
    (Pour se familiariser avec l'écriture nâgarî- contemporaine).
  • Alexandre Langlois, membre de l'Institut, Rig-Véda ou livre des hymnes, traduit du sanscrit, deuxième édition datée de 1872 revue, corrigée et augmentée d'un index analytique par Ph. Ed. Foucaux, réimpression en 1984, Librairie d'Amérique et d'Orient, Jean Maisonneuve successeur, Paris, 646 pages (ISBN 2-7200-1029-4)
    (Nombreuses transcriptions de mots sanskrits « à la française », antérieures au Xe Congrès des Orientalistes en 1894).
  • Louis Renou, Grammaire sanskrite, Paris 1935
  • Louis Renou, Grammaire védique, Paris 1952
  • Louis Renou, Grammaire sanskrite élémentaire, 109 pages, Librairie d'Amérique et d'Orient, Adrien Maisonneuve, J.Maisonneuve, succ., Paris 1978.
  • Jan Gonda, professeur à l'université d'Utrecht, (traduit de l'allemand par Rosane Rocher, aspirant du fonds national belge de la recherche scientifique), Manuel de grammaire élémentaire de la langue sanskrite, 157 pages, E.J. Brill, Leiden, & Adrien Maisonneuve, Paris, 1966.
  • Jean Varenne, professeur à l'université de Provence, Grammaire du sanskrit 128 pages, Presses Universitaires de France, collection "Que sais-je" n° 1416, Paris 1971 (ISBN 9782130358947)

Articles connexes

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Liens externes

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