Gabriel Magdelénat
Alias |
Madelenet |
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Naissance |
Saint-Martin-du-Puy |
Décès |
Auxerre |
Activité principale |
Langue d’écriture | français, latin |
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Mouvement | Poésie néolatine |
Genres |
Poésie |
Œuvres principales
- Gabrielis Madeleneti carminum libellus (recueil de poésies)
- Ode sur le siège de La Rochelle
Gabriel Magdelénat ou Magdelenet ou Madelenet ou Madelénat, né en 1587 à Saint-Martin-du-Puy dans le département de la Nièvre, région Bourgogne-Franche-Comté, mort le [n 1] à Auxerre dans le département de l'Yonne, région Bourgogne-Franche-Comté, est un poète, avocat et traducteur français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Gabriel Magdelénat, né à Saint-Martin-du-Puy, est le fils ainé de Toussine Leclerc (?-?), elle-même sœur de Philippe Leclerc, président du bailliage d'Auxerre, et de Henri Magdelénat (~1570-1616), procureur d'office et intendant des comtes de Busset au Château de Vésigneux[2]. Sa sœur Marguerite Magdelénat (1600-1669), à la suite d'une union illégitime avec Charles de Bourbon Busset (baron de Vésigneux) et la naissance de deux enfants, est à l'origine de la branche de la Famille De Razout[3].
Il suit ses études chez les Jésuites de Nevers[4], puis va étudier la philosophie et la jurisprudence à Bourges. Il y acquiert des notions de théologie, progresse dans les sciences et est reçu licencié en droit dans la célèbre académie de cette ville[5]. Selon Louis Moreri, il a également suivi des études de peinture et de sculpture. Il était aussi musicien selon Louis-Henri de Loménie de Brienne (chant et luth[6]).
En 1610, il se rend à Paris où, l'année suivante, il se fait inscrire comme avocat au Parlement de Paris.
Placé ensuite sous la protection du cardinal du Perron, chez qui il demeura environ pendant deux années, il est nommé, parallèlement, Secrétaire ordinaire du Roi Louis XIII[7] avec une pension allouée de 500 écus.
En 1628, après avoir adressé au cardinal de Richelieu une ode sur le siège de La Rochelle, il est nommé conseiller et interprète du roi pour la langue latine avec une pension allouée de 700 écus. Il reste à ce poste sous le gouvernement du cardinal Mazarin avec une pension annuelle allouée de mille livres[8].
Il est proche de Louis-Henri de Loménie de Brienne[9], secrétaire d'État aux Affaires étrangères et de Claude de Bullion, surintendant des finances.
Gabriel Naudé le surnommait, dans le Mascurat[10],[11], « Le seul Horace de nostre temps[12] »
Selon Pierre-Daniel Huet, évêque d'Avranches et membre de l'Académie française, Magdelénat souffrait de la maladie de la gravelle à propos de laquelle il composa une pièce en vers (inédite)[13].
Il décède, en 1661, à l'âge de 74 ans à Auxerre chez son neveu Jean Magdelénat[14]. Son corps est inhumé dans l'abbaye Notre-Dame-La-D'Hors de cette ville[15].
Pierre Petit rédige son éloge en latin en préface de son recueil de poésies paru en 1662 (page 8) Gabrielis Madeleneti Carminum libellus[16].
Principales œuvres
[modifier | modifier le code]Gabriel Magdelénat, dont l'œuvre fut éditée plusieurs fois à Paris (en 1662, 1725 et 1755), écrivit principalement des poésies latines à côté de quelques odes en français.
Poésies latines
[modifier | modifier le code]Le volume de 124 pages qui contient ses œuvres latines s'intitule Gabrielis Madeleneti carminum libellus (Paris, impr. Claudium Cramoisy, , rue des Carmes, 1662)[17]. A cette occasion, Charles Dupérier adresse une ode à Louis-Henri de Loménie de Brienne pour le remercier d'avoir réuni les oeuvres de ce poète dans ce volume et d'en avoir rédigé un magnifique éloge.
Odes et pièces en latin[18]
[modifier | modifier le code]- Ode à Pierre Seguier, Chancelier de France
- 2 poèmes dédiés à Richelieu
- Ode à Claude de Bullion, surintendant des finances
- Poème dédié à Jean Bochart, intendant du trésor royal
- Odes, épitres et poèmes dédiés à Mazarin
- 2 Odes à Louis II de Bourbon-Condé
- Ode à Louis XIV[19]
- 2 odes à la reine Christine de Suède
- Supplique à Abel Servien et Nicolas Fouquet, surintendants des finances
- Une épitre à Nicolas Fouquet
- Une ode à François Sublet de Noyers
- Les vers figurant sur le piédestal de la statue équestre de Louis XIII érigée par Richelieu sur la place Royale (actuelle Place des Vosges) à Paris[20]
- Une ode au Président Nicolas Bailleul
- Une ode à Antoine III de Gramont-Toulonjon, maréchal de France
- Une ode à Michel Particelli d'Émery, intendant des finances
- Distique à Jean-Baptiste Colbert
- Une ode à Louis Ier Phélypeaux de La Vrillière
- Une ode à Louis-Henri de Loménie de Brienne
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Baudot] Louis-Bénigne Baudot, Dictionnaire des Auteurs de Bourgogne, t. 3 (Ms 2061-2065, lettre M, Magdelenet (Gabriel), Ms-2063 / Folio 538), Bibliothèque Municipale de Dijon, première moitié du xixe siècle, sur patrimoine.bm-dijon.fr (lire en ligne).
- [Chaufepié 1753] Jacques-Georges Chauffepié, Nouveau dictionnaire historique et critique pour servir de supplément ou de continuation au dictionnaire historique et critique de Mr Pierre Bayle, t. 3 : I-P, Amsterdam et La Haye, , sur books.google.fr (lire en ligne).
- [Magdelénat 1877] J.-M. Magdelénat, « Notice sur la vie et les œuvres de Gabriel Magdelénat », Société d’Études d’Avallon, Avallon, impr. Emile Odobé, vol. 17e année, , p. 28-42 (lire en ligne [sur google.books.fr], consulté le ).
- [Moreri 1735] Louis Moreri, Supplément au grand dictionaire historique genealogique, geographique, &c., t. 2, Paris, , sur books.google.fr (lire en ligne).
- [Nicéron 1734] Jean-Pierre Niceron, Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres dans la république des Lettres, t. 25, Paris, éd. Briasson, , sur books.google.fr (lire en ligne), p. 116.
- [Papillon 1745] Philibert Papillon, « Gabriel Madelenet, ou Magdelenet », dans Bibliothèque des Auteurs de Bourgogne, t. 2 : M à X, Dijon, François Desventes, , sur books.google.fr (lire en ligne).
- [Desmolets 1749] Pierre-Nicolas Desmolets, « Mémoire des gens de lettres célèbres de France", suivi de "Mémoire des gens de lettres célèbres des pays étrangers", dans Mémoires de littérature et d'histoire repris de Pierre Costar dans le mémoire que celui-ci remit à Colbert en 1662, par le P. Desmolets, t. 2, Paris, Nyon Fils, (lire en ligne), page 326.
- [Loménie de Brienne 1828] Louis-Henri de Loménie de Brienne, Mémoires inédites de Louis-Henri de Loménie, Comte de Brienne, Secrétaire d'Etat sous Louis XIV, t. 2, Paris, Ponthieu et Cie, Libraires, , 453 p.Édition en 2 volumes (tome 2)
- [Moreau 1850] Célestin Moreau, Bibliographie des Mazarinades, t. 1, Paris, Jules Renouard, (lire en ligne), page 19.
- [traduite par Charles Nisard 1853] Pierre-Daniel Huet, Mémoires de Daniel Huet, Evêque d'Avranches, traduit pour la première fois du latin en français par Charles Nisard, Paris, Librairie de L. Hachette et Cie, , 307 p.
- [Baudiau 1854] Jacques-François Baudiau, Le Morvand ou essai géographique, topographique et historique de cette contrée, Nevers, , 538 p. (ISBN 978-2-904614-63-7)
- [Gueneau 1899] Victor Gueneau, Dictionnaire Biographique des Personnes Nées en Nivernais ou Revendiquées par le Nivernais, Nevers, Mazeron frères, , 172 p., sur archive.org page 112 (université Stanford, lire en ligne).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Son acte d’inhumation mentionnant la date du 19 novembre 1661, on peut estimer que Gabriel Magdelénat est décédé un ou deux jours auparavant[1].
Références
[modifier | modifier le code]- AD79 Auxerre BMS 1552-1693 Notre-Dame-la-d’Hors 5Mi 93/2 p. 792/837. Lire en ligne le registre des inhumations de Notre-Dame-la-d'Hors, page 792, tout en bas à gauche: [1]
- Selon Jacques-François Baudiau, certains membres de la famille Magdelénat auraient été affranchis en 1553 par Jacqueline de Vézigneux puis Henri, le père de Gabriel, en 1625, par Louise de Montmorillon (in Le Morvand, ou Essai géographique, topographique et historique sur cette contrée de Jean-François Baudiau, volume 2, page 324, Nevers, 538 p. 2de édition de 1865
- Voir le chapitre Famille de Razout dans l'article Wikipédia consacré à la Maison de Bourbon-Busset: Maison de Bourbon Busset#Famille de Razout
- Voir l'intéressant article de Jean Bugarel sur l'histoire du Collège des Jésuites de Nevers de 1577 à 1762. Lire en ligne: [2]
- Moreri 1735, p. 7.
- in Mémoires de Louis-Henri de Loménie [3]
- Papillon 1745, p. 3.
- Chaufepié 1753, p. 5.
- Louis-Henri de Loménie évoque Gabriel Madelenet à la page 4 du tome 2 de ses mémoires. Dans le tome 1, page 207 (Notice sur Louise-Henri de Loménie, comte de Brienne), celui-ci est cité en ses termes par F. Barrière: "Au nombre des écrivains dont il goutait le plus le commerce, on pouvait compter Madelenet, épris comme lui des muses latines, et comme lui capable de prononcer avec goût sur le mérite d'un tableau, d'un morceau de musique et d'un ouvrage d'esprit." [4]
- ou Jugement de tout ce qui a esté imprimé contre le cardinal Mazarin , depuis le sixiéme janvier, jusques à la declaration du premier avril mil six cens quarante neuf, Lire en ligne ([5])
- Voir l'article Wikipédia sur les Mazarinades
- in Célestin Moreau, Biographies des Mazarinades, 1850, Lire en ligne [6]
- in Mémoires de Daniel Huet lire en ligne: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6527861k/f130.item.r=Gabriel%20Madelenet
- Extrait de l'article consacré par Victor Gueneau à Gabriel Magdelénat dans son ouvrage, Dictionnaire biographique des personnes nées en Nivernais ou revendiquées par le Nivernais publié en 1899: « Jean Magdelenat, le fit inhumer dans l'église de N.-D. de La d’Hors, et lui consacra une longue et très élogieuse épigraphe latine »
- Magdelénat 1877, p. 34.
- Lire en ligne ([7])
- Lire en ligne sur books.google.fr: ([8])
- [1725] (la) Gabriel Madelenet, Carmina, Paris, , 108 p., sur books.google.fr (lire en ligne).
- Ad regem Ludovicum XIV ut in urbem regni principe redire velit, Parisiis, Dyonisius Langlœus, 1649, 7 p.
- Haec posuit Regique suo, Patriaeque Parenti Richelius ductis Spirantia vultibus aera; Tertius a decimo LODOVIX quot victor aceruos Strauerit, attonitos quondam monitura nepotes.
Liens externes
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- Littérature française : XVIIe siècle
- Liste complète de ses œuvres sur le site worldcat.org: [9]
- Article concernant Gabriel Magdelenet dans l'Encyclopédie de Diderot, tome 13, page 590: [10]
- Michel de Marolles, dans ses mémoires (pages 370 et 371), évoque brièvement Gabriel Madelenet qui le convainquit de traduire en français le poète latin Martial: [11]
- Voir les liens familiaux des Magdelénat avec la Branche de Razout sur la page Wikipedia de la Maison de Bourbon Busset.