Eino Pekkala
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Socialist Electoral Organisation of Workers and Smallholders (d) Ligue démocratique du peuple finlandais Parti socialiste des travailleurs de Finlande |
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Grand-croix du Mérite sportif finlandais () Finnish Olympic Cross of Merit, First Class (d) () |
Eino Oskari Pekkala (né le à Seinäjoki et mort le à Helsinki) est un homme politique finlandais[1],[2],[3].
Biographie
[modifier | modifier le code]Années de jeunesse
[modifier | modifier le code]Eino Pekkala est le fils du forestier Johan Oskari Pekkala et d'Amanda Matilda Grönroos originaire de Sauvo. En 1888, la famille s'installe à Sysmä, où son père travaille au manoir de Nordenlund. En 1898, Johan est employé au manoir de Teiskola. La famille appartient à la classe moyenne, mais seuls les revenus supplémentaires gagnés par la mère en tant que couturière permettent aux enfants d'aller à l'école à Tampere[3].
Après son diplôme de fin d'études secondaires du lycée de Tampere obtenu en 1906, Eino Pekkala poursuit ses études à l'Université d'Helsinki, où il obtient une licence en 1908 et un diplôme en sciences de l'éducation en 1911[1].
De 1910 à 1911, Eino Pekkala est directeur du université populaire de Tampere, et de 1912 à 1916 il est professeur d'histoire au lycée d'Hämeenlinna[1]. Puis il commence à étudier le droit à l'Université d'Helsinki[4].
L'après-guerre civile
[modifier | modifier le code]Pendant la guerre civile finlandaise, Eino Pekkala ne participe pas aux activités des rouges, mais il poursuit ses études à l'université d'Helsinki, obtenant une licence en droit[5].
Après la fin de la guerre, il fonde avec Väinö Hakkila le Bureau du droit des travailleurs, qui est le principal conseil des prisonniers rouges accusés dans le cadre du droit pénal de l'État[6]. Contrairement à Väinö Hakkila, Eino Pekkala comprend ceux qui ont tenté la révolution communiste. Dès le printemps 1919, avec Sulo Wuolijoki et Ivar Lassi, il devient une figure clé de l'opposition gauchiste du Parti social-démocrate, qui deviendra bientôt le Parti socialiste des travailleurs de Finlande (STTP).
En mai 1920, la police interrompt la réunion de fondation du STTP, arrêtant Eino Pekkala et d'autres dirigeants du parti. En février 1921, il est condamné à un an et demi de prison pour ses activités communistes[7]. Après sa libération, Eino Pekkala continuera comme avocat et fonde son propre cabinet d'avocats avec Asser Salo en 1926.
Député
[modifier | modifier le code]Eino Pekkala est élu député de l'Organisation électorale socialiste des travailleurs et petits agriculteurs (fi) de la circonscription d'Uusimaa du au [1].
Dans le cadre de la marche paysanne (fi) du 5 juillet 1930, le groupe de grève du mouvement de Lapua, enlève Pekkala et Jalmari Rötkö lors d'une réunion du Comité constitutionnel afin de faire pression sur le gouvernement. Ils sont emmenés au siège du mouvement à Lapua et seront remis aux autorités quelques jours plus tard, lorsque le ministre de l'Intérieur Erkki Kuokkanen ordonnera l'arrestation des 23 membres du STPV, soupçonnés de «trahison». Les activistes du mouvement de Lapua avaient déjà approché Eino Pekkala à deux reprises sur la base des indices qu'ils avaient reçus de la police centrale[8]. En novembre 1930, la cour d'appel de Turku condamne Eino Pekkala à trois ans de prison pour avoir préparé une trahison d'État. Dans le même contexte, 45 autres communistes ont aussi été condamnés à diverses peines d'emprisonnement[9]. En juillet 1933, il participe à une grève de la faim au camp de prisonniers de Tammisaari où il est détenu. Après sa libération en novembre 1933, Eino Pekkala n'a plus le droit d'avoir des activités politiques et il se concentre sur son travail d'avocat. Pendant la guerre de continuation, il est avocat de communistes et d'autres opposants àla guerre. Parmi ses clients se trouvent Pellervo Takatalo, Aimo Rikka et Martta Koskinen, qui ont été condamnés à mort, et Eino Pekkala réussira à commuer les peines de Pellervo Takatalo et d'Aimo Rika en peines de prison à perpétuité[10],[11].
Ministre
[modifier | modifier le code]Après la guerre de continuation, Eino Pekkala rejoint le SKDL, qui le nomme membre du tribunal spécial pour les procès pour responsabilité de guerre[12].
Eino Pekkala est élu député pour le SKDL du au [1].
Eino Pekkala est ministre de l'Éducation du gouvernement Paasikivi III (28.12.1945–26.03.1946) et ministre de la Justice du gouvernement Pekkala (26.03.1946–29.07.1948)[2]. Il est grand électeur à l'élection présidentielle de 1950 de Mauno Pekkala[1].
Après sa carrière de député, Eino Pekkala travaillera à Helsinki en tant qu'avocat jusqu'à sa mort. Il décède à l'âge de 68 ans, en septembre 1956. Pekkala est enterré dans la tombe familiale au cimetière de Malmi[13].
Références
[modifier | modifier le code]- (fi) Eino Pekkala. Edustajamatrikkeli. Kansanedustajat 1907 –. Parlement de Finlande (Eduskunta).
- (fi) « Pekkala, Eino Oskari » (Ministres finlandais), Valtioneuvosto
- (fi) Jari Hanski, Pekkala, Eino, Helsinki, Suomalaisen Kirjallisuuden Seura, coll. « Kansallisbiografia, Studia Biographica 4 », (ISSN 1799-4349, lire en ligne)
- (et) Heili Reinart, « Salme Dutt – täiskohaga revolutsionäär ja hall kardinal, kes tundis end orvuna », Postimees,
- (fi) Saarela, Tauno ; Morgan, Kevin, Väki Voimakas 11 : Aave vai haave?, Tampere, Työväen historian ja perinteen tutkimuksen seura, (ISBN 951-95276-8-0, lire en ligne), « Salaperäiset suomalaiset ja Britannian kommunismin synty », p. 11–12
- (fi) « Eino Pekkala kuollut », Helsingin Sanomat,
- (fi) Ilkka Hakalehto, Suomen kommunistinen puolue ja sen vaikutus poliittiseen ja ammatilliseen työväenliikkeeseen 1918–1928, Helsinki, WSOY, , p. 160
- (fi) Juha Siltala, Lapuan liike ja kyyditykset 1930, Helsinki, Otava, (ISBN 978-951-10871-6-8), p. 116–118
- (fi) « Kommunistijutut », Helsingin Sanomat, , p. 9
- (fi) Sakari Selin, Kun valtiopetos oli isänmaallinen teko : nuoret sodassa Hitleriä vastaan, Helsinki, Työväen historian ja perinteen tutkimuksen seura, (ISBN 978-952-99991-6-3, lire en ligne), p. 275
- (fi) Jukka Rislakki, Maan alla : vakoilua, vastarintaa ja urkintaa Suomessa 1941–1944, Helsinki, Love Kirjat, (ISBN 951-83509-9-X), p. 31,49
- (fi) Yrjö Soini, Kuin Pietari hiilivalkealla : sotasyyllisyyasian vaiheet 1944–1949, Helsinki, Otava, , p. 137
- (fi) « Kuuluisia vainajia Malmin hautausmaa », Helsingin seurakuntayhtymä (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives à la vie publique :
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Journaliste finlandais du XXe siècle
- Personnalité du Parti social-démocrate de Finlande
- Personnalité de la Ligue démocratique du peuple finlandais
- Conseiller municipal d'Helsinki
- Ministre finlandais de la Justice
- Ministre finlandais de l'Éducation
- Avocat finlandais du XXe siècle
- Parlementaire en Finlande
- Naissance à Seinäjoki
- Naissance en novembre 1887
- Décès à Helsinki
- Personnalité inhumée au cimetière de Malmi
- Décès en septembre 1956
- Personnalité du Parti socialiste des travailleurs de Finlande
- Décès à 68 ans