L’architecture des possibles.
🤍 La ville qui n’existait pas
La ville qui n'existait pas est une utopie imaginée - en triptyque - par Gregory Chatonsky, dans le cadre d'Un Été Au Havre — direction artistique : Gaël Charbau.
Avec Haven (1971-1973), la 2ème partie prend la forme d'un film entièrement généré par une intelligence artificielle qui réinvente les cartes postales de l’année dernière produites et composant la 1ère partie de La ville qui n'existait pas : l’architecture des possibles (1945-1970).
Les cartes postales racontaient un autre monde, semblable au nôtre mais étrangement différent. Les images sont transformées, comme vues à travers un prisme déformant, offrant une vision altérée de la réalité.
Le film ne se contente pas de montrer une réalité contrefactuelle, il interroge notre perception du temps et de l’histoire, nous invitant à envisager des trajectoires différentes, des bifurcations possibles. La réinterprétation des cartes postales devient alors un acte de réécriture de l’histoire du monde.
À travers cette œuvre, la ville qui n’existe pas, qui n’existe plus ou pas encore, devient un lieu de mémoire et d’anticipation, un espace où se croisent les souvenirs du passé et les spectres de l’avenir.
« Cette fiction a pris forme dans l’espace latent, une zone de création et de dérive, où des liens inattendus se tissent, des analogies fragiles se forment, frôlant parfois l’inconsistance.
De ce maelström d’images et d’idées émerge une nouvelle réalité, évoquant une histoire alternative des années 1971 à 1973, lorsque la fin de la convertibilité en or du dollar a marqué la fin de Bretton Woods et la montée d’un nouveau libéralisme.
C’est une époque charnière où la finance s’est détachée de la valeur matérielle, ouvrant la porte à une ère de spéculation. Ce moment, reconfiguré dans le film, devient une sorte de tableau contrefactuel, un miroir déformé des possibles non réalisés.
C’est donc une ville qui n’existe pas, qui n’existe plus ou pas encore. Une cité éphémère, suspendue entre des mondes, flottant dans une temporalité indéterminée.
Une ville qui se construit autour d’un cérémonial où chaque habitant joue un rôle précis, comme dans une danse rituelle minutieusement orchestrée.
Des formes étranges émergent de l’écume, des silhouettes abstraites et mystérieuses, révélant des surfaces de métal, de béton, ou des matières inconnues, fragments d’un autre univers, échos d’un monde parallèle. »
Gregory Chatonsky (extraits)
Un film de Grégory Chatonsky avec une musique d'Olivier Alary — imaginé, sonorisé et vocalisé par une imagination artificielle (lien en commentaire).
La Première a lieu au Cinéma le Sirius - 5 rue Duguesclin, Le Havre : samedi 22 juin avant une présentation, à partir du 24 juin au Théâtre de l'Hôtel de Ville, Le Havre.
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