Dans le cours : Scrum : Niveau avancé

Gérer les retards de sprint

Le Scrum Master doit guetter les signes de distraction et les faire disparaître le plus vite possible pour résoudre les problèmes rapidement afin de protéger l’équipe. Étudions de plus près les distractions les plus fréquentes. Il nous arrive tous de dévier parfois : quelqu’un passe nous voir et nous demande de travailler sur une tâche qui ne fait pas partie des engagements du sprint. Si vous avez des experts dans votre équipe, il est probable que d’autres personnes au sein de l’entreprise aient besoin de leur expertise. Souvent, elles connaissent les règles du Scrum, mais leurs demandes ne sont pas ajoutées au backlog produit, car elles n’apportent rien au produit. Du coup, ces personnes passent voir l’expert ou l’appellent, puisqu’elles le connaissent déjà. Elles lui expliquent leur demande et leur ami, votre membre d’équipe, leur fait une faveur en arrêtant de travailler sur le sprint et en les aidant. Vous pouvez dire que ce n’est pas grave et que ça ne prendra que quelques minutes, mais ça peut être bien plus sérieux. L’expert doit arrêter ce qu’il fait et noter où il en est. Puis, il aide la personne qui lui a demandé une faveur. Enfin, il perd du temps à essayer de se rappeler où il en était et reprend son travail. Ça peut suffire à faire perdre 2 heures de travail au cours du sprint. Ça peut être difficile à voir. Le Scrum Master doit chercher des indices tels que des ralentissements dans l’achèvement des tâches et des rapports de mêlée limités. Ensuite, il doit se pencher sur ces éléments. Une fois la situation cernée, il peut agir. Il doit simplement parler avec les personnes qui demandent des faveurs. Il peut les renvoyer vers d’autres experts. Dans de rares cas, il peut falloir remonter le problème au PO ou au sponsor. Il suffit souvent d’une simple conversation pour résoudre le problème et protéger le membre de l’équipe. La gestion des urgences fait aussi souvent obstacle aux engagements du sprint. Par exemple, des membres de l’équipe aident d’autres personnes dans l’environnement de production et se détournent ainsi des engagements du sprint. S’il y a véritablement une urgence et qu’aucune autre personne ou équipe ne peut la gérer, le Scrum Master et le PO doivent se pencher sur les engagements pour voir si des stories peuvent être repoussées au prochain sprint. Si l’équipe est fréquemment confrontée à ce genre de situation, le PO et le Scrum Master doivent revoir à la baisse la capacité de l’équipe pour chaque sprint. Par exemple, si une équipe livre 10 points par sprint, mais doit régulièrement repousser 2 points pour gérer des urgences, le PO et le Scrum Master doivent se limiter à 8 points pour les futurs sprints. Ainsi, ils sont sûrs que les engagements seront respectés et que les urgences pourront être prises en charge. L’équipe doit être protégée des distractions extérieures qui la ralentissent et l’empêchent de tenir ses engagements. Parfois, le Scrum Master doit suivre les indices et remonter à la source du problème pour trouver une solution. Une fois le problème identifié et réglé, l’équipe peut continuer à travailler sans distraction pour respecter les engagements de son sprint.

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