Dans le cours : Diriger comme un patron / une patronne
Aborder les cinq qualités indispensables d'un patron
Dans le cours : Diriger comme un patron / une patronne
Aborder les cinq qualités indispensables d'un patron
Il existe beaucoup de littérature sur les différences entre un patron, un chef, un leader, un supérieur, un manager... Quoi qu'il en soit, quelle que soit la terminologie, un patron doit réunir cinq qualités pour être efficace. Regardons ensemble ces cinq qualités. Tout d'abord, la capacité d'écoute. Il ne faut pas la confondre avec la capacité à trouver des solutions. Souvent, une bonne écoute soulage les tensions permet de repartir d'un bon pied, sans pour autant apporter une solution magique à l'interlocuteur. Ensuite, enthousiasme et optimisme. Pour donner envie à son équipe de tout donner comme un coach sportif avant une compétition. Dans ma carrière, j'ai eu un chef tellement pessimiste que je devais organiser les séminaires pendant ses vacances pour qu'il ne vienne pas faire un discours démoralisant à mes équipes. Alors, il ponctuait toutes ses interventions par un redoutable et démoralisant : « Eh bien, on n'est pas sorti de l'auberge ». Eh bien, ça tombe bien, ne sortez par de l'auberge, c'est vous, l'aubergiste. Être équitable envers les membres de son équipe est une qualité fondamentale. Attention à vos réactions vis-à-vis des possibles chouchous, des fayots, bref, des manipulateurs. Repérez-les et ne vous laissez pas influencer. Pensez au fameux personnage dans Astérix, l'album La Zizanie, qui s'appelait Tullius Detritus. Il y a toujours un Tullius Detritus dans une équipe, méfiez-vous en. J'ai vécu des conseils d'administration hallucinants où mon propre PDG faisait des checks avec un des directeurs devant tout le conseil médusé. Ce collaborateur l'avait gouroutisé, mais surtout, ces traitements de faveur sont démotivants pour tout le reste de l'équipe. Ensuite, un patron doit savoir mobiliser. Il doit être capable de trouver les mots qui motivent et cela passe uniquement par les émotions. Seules les émotions nous font bouger. Regardez, par exemple, les supporters devant un match de foot. Ils sont surexcités alors qu'ils ne gagneront rien en cas de victoire de leur équipe, sauf la fierté et la joie que cette équipe ait gagné. Je vous donne un autre exemple plus historique. Au douzième siècle à Paris, un passant se promène, puis il entend au loin un bruit régulier, quelqu'un qui frappe sur un objet dur. Il se dirige vers ce bruit, et il découvre un immense chantier sur lequel travaillent trois tailleurs de pierre. Il demande au premier tailleur ce qu'il fait. Agacé, l'autre lui répond : « Je suis tailleurs de pierre, tu vois bien ce que je fais, je taille des pierres. » Il voit le deuxièmement, occupé à la même tâche, il lui pose la même question. Celui-ci répond beaucoup plus fièrement : « Je taille la pierre angulaire destinée à l'arche de voûte ». Bon, puis il interroge le troisième. Le troisième, il est super fier, il lui répond : « Moi, monsieur, je bâtis une cathédrale. » Eh bien voilà, pour mobiliser, il faut expliquer à chacun l'objectif final et lui donner envie d'atteindre cet objectif. C'est comme ça qu'on mobilise une équipe, avec le cœur. Enfin, savoir déléguer. Arbitrer, l'éternel débat entre le chef qui délègue tout mais qui en réalité se débarrasse du travail sur ses collaborateurs, en général, avec un : « Débrouillez-vous, faites-moi tout cela et je veux rien savoir. » Et puis l'opposé, le chef tatillon qui contrôle tout en vous disant : « Je veux tout voir, je veux tout savoir, et je veux rien faire. » Moi, je préconise une règle de délégation qui applique un principe, celui de subsidiarité. Cela suppose de faire exécuter le travail par l'équipe la plus proche du terrain, la plus concernée par l'action, et souvent la plus compétente, évidemment. Le niveau hiérarchique supérieur n'intervient que lorsque le problème excède les capacités du niveau d'en dessous. Alors, lorsque vous déléguez un travail, les collaborateurs qui s'en occupent ne reviennent pas vers vous. C'est normal, ils ne reviennent que lorsqu'il y a un arbitrage entre plusieurs possibilités, qu'ils ne savent pas décider sans votre accord. Mais tant qu'ils ne proposent pas de solution, ils ne reviennent pas vers vous. Et tant qu'ils ne reviennent pas vers vous, vous ne les harcelez pas, vous leur faites confiance. Cette méthode, elle est épanouissante pour tout le monde, elle laisse de l'autonomie, elle sollicite de la réflexion, des propositions, et elle fait progresser beaucoup les individus. Alors, en cultivant ces cinq qualités, vous serez un vrai leader.
Table des matières
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Définir ce qu'un patron attend d'un collaborateur1 m 55 s
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Définir ce qu'un collaborateur attend de son patron4 m 3 s
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Aborder les cinq qualités indispensables d'un patron4 m 25 s
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Diriger comme un chef2 m 29 s
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Éviter d'agir comme un petit chef2 m 57 s
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Mesurer les dangers des réunions4 m 44 s
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Débriefer les succès1 m 59 s
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Débriefer les échecs5 m 24 s
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Devenir un patron apprécié et respecté3 m 19 s
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Constituer une équipe de rêve3 m 25 s
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Définir les deux types de patron3 m 1 s
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Éviter les sujets qui fâchent1 m 1 s
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Maintenir une relation de confiance2 m 44 s
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