Louise Leghait
Louise Leghait, aussi appelée Louise Le Ghait et née Louise Félicité Julie Reynders (Bruxelles, 9 septembre 1821-Paris, 22 avril 1874), est une photographe belge, active dans les années 1850 à Bruxelles et Paris.
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Louise Félicité Julie Reynders |
Autres noms |
Madame Leghait, Madame Le Ghait |
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Elle est la première femme photographe amateur belge identifiée et, en 1856, la première femme membre de la Société française de photographie.
Biographie
modifierLouise Leghait naît sous le nom de Louise Félicité Julie Reynders, en 1821 à Bruxelles[1]. Elle est la fille de Jean Paul Ferdinand Reynders, un négociant bruxellois né en 1795 à Amsterdam et marié en 1818 à Tournai[2]. En 1840, à dix-huit ans, elle se marie à Saint-Josse-ten-Node avec Gustave Nicolas François Leghait, propriétaire[3],[1]. Le couple a trois enfants : Alfred[Note 1] en 1841, Jenny en 1843 et Raoul en 1845.
Au milieu des années 1850, Louise Leghait apparaît comme photographe à Bruxelles — la première femme calotypiste et photographe amateur du pays[4] — sous le nom de Madame Leghait. En 1856, elle devient la première femme membre de la Société française de photographie[3],[5],[6]. Peu après, elle est récompensée d'une médaille à l'issue de l'Exposition des arts industriels de Bruxelles, comme ses homologues masculins Constant Delessert, Louis Désiré Blanquart-Evrard ou encore Louis Adolphe Humbert de Molard[7].
L'année suivante, elle présente une série de vues de Malines, Bruxelles et Anvers sur papier sec à la deuxième exposition de la Société française de photographie[3],[8]. La presse note que pour la Belgique « une dame, un artiste véritable, Mme Leghait, tient le premier rang »[9] et elle salue son habileté technique, « d'autant plus remarquable chez une femme du monde qui n'est guidée que par l'amour de l'art »[10]. Ailleurs, on peut lire : « Madame Leghait, de Bruxelles, a exposé des pièces qui ressemblent beaucoup aux photographies anglaises pour le fin et la netteté du trait, et aussi pour la froideur. Les seize pièces que cette dame a exposées sont belles d'exécution, mais les points de vue ne sont pas toujours bien choisis. »[11] Après cette date, peu de traces subsistent de son travail.
Son fils cadet meurt en 1871, à l'âge de vingt-cinq ans, et son mari l'année suivante[12],[13]. Deux ans plus tard, elle meurt à son tour, à son domicile du 12 rond-point des Champs-Élysées[3],[14],[15].
Collections
modifier- Épreuves conservées à la Société française de photographie[16]
Expositions
modifier- - . Deuxième exposition annuelle de la Société française de photographie, Paris (16 vues sur papier sec)[17]
- - . La Femme artiste : d’Élisabeth Vigée-Lebrun à Rosa Bonheur, Mont-de-Marsan, musée Despiau-Wlérick, donjon Lacataye
- - . Qui a peur des femmes photographes ? Paris, musée d'Orsay, musée de l'Orangerie [1]
Notes et références
modifierNotes
modifier- Il devient ambassadeur de Belgique en France en 1903.
Références
modifier- Acte de mariage n° 46 du 11 août 1840, Saint-Josse-ten-Node, Archives de l'État, Belgique
- Acte de mariage n° 144 du 22 octobre 1818, Tournai, Archives de l'État, Belgique
- Hélène Bocard, « Louise Leghait », dans Luce Lebart et Marie Robert (dir.), Une histoire mondiale des femmes photographes, Éditions Textuel, , p. 37.
- « Le Ghait, Louise (Madame) FoMu », sur fomu.atomis.be (consulté le ).
- Bulletin de la Société française de photographie, Paris, Société française de photographie, (lire en ligne), p. 325.
- « Qui a peur des femmes photographes ? 1839 à 1919 », sur site du Musée de l'Orangerie (consulté le ).
- « Chronique », sur Gallica, L'Art du XIXe siècle : revue mensuelle : Beaux-arts appliqués à l'industrie, romans, chroniques, (consulté le ), p. 260.
- Marie-Christine Claes, J. B. A. M. Jobard (1792-1861) : visionnaire de nouveaux rapports entre l'art et l'industrie, acteur privilégié des mutations de l'image en Belgique au XIXe siècle, thèse présentée pour l'obtention du grade de docteur en Philosophie et Lettres ; Promoteur : Professeur Ralph Dekoninck, Université Catholique de Louvain, Faculté de Philosophie et Lettres, Département d'Archéologie et d'Histoire de l'Art, Louvain-la-Neuve, année académique 2006-2007, p. 119.
- F.-B. Boisdenier, « Exposition annuelle de la Société française de photographie (suite) », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Le Siècle, (consulté le ), p. 3
- Bulletin de la Société française de photographie, Société française de photographie, (lire en ligne), p. 267.
- Faucheux, « Exposition de la Société française de photographie », sur Gallica, Revue universelle des arts, (consulté le ), p. 69
- « Généalogie de Raoul Fernand Victor Leghait », sur Geneanet (consulté le )
- « Généalogie de Gustave Nicolas François Leghait », sur Geneanet (consulté le ).
- Acte de décès no 589 du 23 avril 1874, Paris 8e arrondissement, Archives de Paris (vue 16)
- « Décès et inhumations », sur Gallica, Le Pays : journal des volontés de la France, (consulté le ), p. 4.
- 242 - Leghait (Mme), Société française de photographie [lire en ligne]
- Société française de photographie, Catalogue de la deuxième exposition annuelle des œuvres, appareils et produits, appartenant à toutes les branches de l’art photographique, ouverte boulevard des Capucines, 35, 1856, p. 25 [lire en ligne]