Forteresse du Mont-Valérien
La forteresse du Mont-Valérien est un fort pentagonal construit de 1840 à 1846. Elle est l'un des seize forts construits autour de Paris.
Forteresse du Mont-Valérien | ||||
L'entrée de la forteresse du Mont-Valérien. | ||||
Lieu | Avenue du Professeur-Léon-Bernard 92150 Suresnes |
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Construction | de 1840 à 1846 | |||
Utilisation | 8e régiment de transmissions Musée colombophile militaire |
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Protection | Classé MH (1922) Inscrit MH (1976) |
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Site internet | « Le mont Valérien haut-lieu de la mémoire », sur mont-valerien.fr | |||
Coordonnées | 48° 52′ 24″ nord, 2° 12′ 48″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-Seine
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : France
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Elle est construite au début des années 1840 sur le mont Valérien, colline culminant à 161 mètres, située à environ deux kilomètres à l'ouest de Paris, dans les communes de Suresnes (majeure partie), Nanterre et Rueil-Malmaison.
Son adresse est : avenue du Professeur-Léon-Bernard, 92150 Suresnes[1].
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, plus d'un millier de résistants et otages y ont été fusillés par les Allemands.
Elle abrite l'état-major stratégique des opérations (unité non permanente) et la Direction interarmées des réseaux d'infrastructures et des systèmes d'information d'Île de France / 8e régiment de transmissions (DIRISI IDF/8e RT), qui a succédé au 8e régiment de transmissions, dissous le .
Le mémorial de la France combattante, érigé en l'hommage de tous les morts de la guerre 1939-1945, inauguré par le général de Gaulle le , se trouve à l'extérieur de la forteresse, adossé à son mur d'enceinte au sud.
Histoire
modifierPassé du site
modifierLe mont Valérien est le refuge d'ermites à partir du Bas Moyen Âge, alors que ses coteaux sont occupés par des vignes. Au XVIIe siècle, un calvaire religieux y est édifié, objet de pèlerinages jusqu'à la Révolution, qui le supprime[2]. Le terrain est racheté par le député Antoine Merlin de Thionville en 1795 qui envisage d'y faire construire un château. En 1806, des religieux y sont à nouveau autorisés. Napoléon Ier projette d'y édifier une maison d'éducation de la Légion d'honneur, puis un édifice militaire, mais la chute de l'Empire met un terme à ces ambitions, même si un édifice, dit « de 1812 » est construit. Sous la Restauration, Charles de Forbin-Janson relance l'activité religieuse du mont Valérien, qui renoue avec la popularité qu'il connaissait sous l'Ancien Régime, de nombreuses personnalités royalistes se faisant enterrer dans le nouveau cimetière qu'il a conçu. Il fait aussi édifier un petit château et une chapelle. Symbole du légitimisme, le calvaire est définitivement fermé après l'arrivée de Louis-Philippe sur le trône, en 1830.
Sous son ministère, Adolphe Thiers y crée l'un des seize forts prévus dans le programme de fortifications de Paris décidé par la loi du . C'est l'un des plus importants. Cent quarante millions de francs sont alloués au projet, qui prévoit la destruction des anciens édifices religieux. De forme pentagonale, la forteresse comprend des fronts allant de 350 à 400 mètres, des pas de cavaliers reliant les bastions. Il y a un double mur de soutènement, des douves et un mur défensif. En 1850, la forteresse du Mont-Valérien est rattachée à Suresnes.
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Gravure d'Edmond Morin figurant le mont Valérien à l'époque du calvaire.
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Vue du bâtiment de 1812 depuis le mémorial de la France combattante.
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Jean-Pierre Cortot, Le Christ sortant du tombeau, fronton du bâtiment de 1812.
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Château de Forbin-Janson.
D'avant les travaux du milieu du XIXe siècle subsistent plusieurs éléments, toujours compris dans l'enceinte militaire :
- la crypte qui daterait, selon les versions, du XVIIe siècle ou du XIXe siècle , reconvertie en chapelle ;
- le bâtiment dit « de 1812 », construit sous le Premier Empire, de nos jours musée du régiment de transmissions ;
- le château de Forbin-Janson datant du début du XIXe siècle, qui accueille depuis le mess des officiers ;
- la chapelle attenante, construite en 1828, lieu de culte des troupes, désaffectée au début du XXe siècle avant d'être rendu au culte en 1939 et d'abriter des résistants condamnés lors de la Seconde Guerre mondiale[3].
La forteresse
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Place d'armes (travaux du milieu XIXe siècle).
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Détail de la place d'armes.
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Poste de garde à l'entrée du fort, dans l'enceinte (1842).
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Poudrière.
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Salle dans la poudrière.
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L'intérieur de la chapelle de Forbin-Janson, ou « chapelle des fusillés ».
En 1851, Gustave de Beaumont, Achille Chaper et Joseph Edmond Fayolle sont emprisonnés quelques jours au Mont-Valérien après leur protestation contre le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte.
Pendant la guerre franco-allemande de 1870, la forteresse joue un rôle important :
- d'une part dans le siège de Paris, la destruction du château de Saint-Cloud, tenu par les Allemands, le [4], par les troupes républicaines du gouvernement de la Défense nationale, témoigne de la puissance de feu de ses canons. Sa plus forte pièce d'artillerie est « La Valérie », un canon de calibre 24 et d'un poids de 16 tonnes, capable de tirer des boulets de 100 k[5]. Au château de La Celle, les dégâts ne sont à déplorer que dans l'orangerie. Le fort est occupé par les Allemands en application de l'armistice franco-allemand le ;
- après le départ des Allemands, le fort est investi par les troupes versaillaises dès le et utilisé pour bombarder les insurgés de la Commune de Paris. Au printemps 1871, les communards ont reçu 78 000 obus en 48 jours, à la porte Maillot et autour du bastion no 51 des fortifications de 1844.
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Le canon « La Valérie », situé dans le fort, a tiré sur plusieurs positions prussiennes pendant la guerre de 1870.
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Communards repoussés dans la plaine de Nanterre par des tirs d'artillerie du Mont-Valérien, le .
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Avenue de la Grande-Armée bombardée depuis le mont Valérien, le .
La forteresse comporte une cartoucherie, où travaillent des ouvrières chargées de recycler et de détruire les munitions impropres au service puis d'en récupérer le salpêtre. Malgré deux incidents en 1870 et 1873, qui conduisent les autorités à préconiser l'arrêt de cette activité et la destruction des cartouches par noyade, elles poursuivent ce métier dangereux. Le , une grande explosion touche la cartoucherie. L'incendie est maîtrisé mais 25 personnes sont brûlées, dont 17 finissent par mourir, 16 ouvrières et un sous-officier[6],[7]. Une stèle leur rend hommage dans le cimetière ancien de Puteaux[8].
En 1884, le dépôt central du matériel et l'École de la télégraphie militaire sont créées dans la forteresse, ce qui ne nécessite donc désormais plus d'avoir recours à des civils. En 1897, le général Gustave Ferrié devient directeur de l'école, après y avoir été stagiaire en 1893 et instructeur en 1895. En 1900 est créé le 24e bataillon des sapeurs-télégraphistes du 5e génie. En 1913, le bataillon devient le 8e régiment du génie puis en 1947 le 8e régiment de transmissions[9].
Le , le colonel Marie-Georges Picquart, chef des services secrets français, est incarcéré au mont Valérien dans le cadre de l’affaire Dreyfus. Le , le colonel Hubert Henry, autre protagoniste de l'affaire Dreyfus placé aux arrêts au mont Valérien, s'y suicide.
Pendant la Première Guerre mondiale, la forteresse est utilisée pour la défense aérienne de Paris, un projecteur y étant installé pour voir les avions la nuit (cf. « Camille Mortenol »).
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la forteresse est utilisée par les nazis pour y fusiller un millier d'otages, résistants et Français libres parachutés sur le sol français[10].
Les fusillés du Mont-Valérien
modifierParmi les plus célèbres on peut citer :
- le , Honoré d'Estienne d'Orves, Maurice Barlier et Jan Doornik ;
- le , cinq otages, en représailles après la mort de Karl Hotz ;
- le , Bernard Anquetil ;
- le , 11 membres du groupe de résistance Elie originaires de Brest[11] ;
- le , 70 otages dont 53 Juifs — dont 44 viennent du camp de Drancy[12]. L'un des otages fusillé est Gabriel Péri.
- le , deux habitants de Saint-Michel-en-l'Herm ayant tenté de faire évader des aviateurs britanniques ;
- le , André Bloch ;
- le , sept membres du réseau du musée de l'Homme : Vildé, Lewitsky, Nordmann, Ithier, Andrieu, Sénéchal, Walter ;
- le , Jean-Claude Chabanne ;
- le , les sept condamnés à mort du procès du Palais Bourbon ;
- le , Georges Paulin ;
- le , les 23 condamnés à mort du procès de la Maison de la Chimie, dont Bernard Laurent et Marcel Bertone. Exécution de Marcel Bourdarias et de Spartaco Guisco ;
- le , Georges Politzer et Jacques Solomon ;
- le , Arthur Dallidet et Jacques Decour ;
- le , Gabriel Laumain ;
- le , Valentin Feldman. Au moment d'être exécuté, il lance aux soldats allemands un cri demeuré célèbre : « Imbéciles, c'est pour vous que je meurs ! »[13] ;
- le , Georges Bouzerait, Jean-Baptiste Douvrin, Nojme Zalkinow (père de Fernand Zalkinow) et Georges Victor Frémont ;
- le , Gaston Bussière et Marcel Lamant ;
- le , Lucien Dupont, Charles Grosperin, André Berthelot, Pierre Bolzer, Marcel Garcin, Georges Leblanc, Lucien Lefranc, Gabriel Rabot, Victor Recourat[14] ;
- le , Jules Dumont ;
- le , 19 brestois, pour avoir combattu les troupes allemandes d'occupation, dans les rangs des Francs-tireurs et partisans et commis de nombreux actes de sabotages dans le Finistère : Albert Abalain, Lucien Argouach, André Berger, Louis Departout, Yves Giloux (étudiant, né à Ouessant le ), Louis Le Bail, Paul Le Gent, Eugène Lafleur, Louis Le Guen, Paul Monot, Henri Moreau, Jean-Louis Primas, Jean Quintric, Albert Rannou, Albert Rolland, Étienne Rolland, Joseph Ropars, Jean-Marie Teuroc, Charles Vuillemin ;
- le , Martial Brigouleix, Robert Vermassen[15] ;
- le , Roger Rieckert, Jacques Massias, Jacques Delaunay et Marc Delaunay ;
- le , trois lycéens résistants du lycée Anatole-Le-Braz de Saint-Brieuc, ainsi que Missak Manouchian avec 21 résistants de son réseau dénoncés par l'Affiche rouge ;
- le , André Chesnot ;
- le , Bernard Chevignard ;
- le , Frédéric De Jongh (père d'Andrée De Jongh) ;
- le , André Lamarre ;
- le , Joseph Epstein ;
- le , Raymond Collot, Louis Chapiro, Jean Camus, Albert Autereau et Paul Roussière, du comité militaire FTP de l'Inter-région parisienne, arrêtés le et condamnés à mort le [16] ;
- le , 93 détenus du camp de Royallieu[17].
Le site du ministère des Armées rapporte les noms de plusieurs victimes civiles originaires d'Algérie et mortes au Mont-Valérien, parmi lesquelles : Mohammed Aït Abderrha Mane (le ), Mahamed Bounaceur (le ), Yvon Djian (le ), Essaïd ben Mohand Haddad (le ), Mohamed Hadjadj (le ), André Leclerc (le ), Mohamed Moali (le ), Fernand Zemour (le ), Amar Zerboudi le ()[18].
Au total, c'est plus d'un millier d'exécutions d'otages et de résistants[19] qui ont eu lieu au Mont-Valérien[10]. Au , le site internet du ministère de la Défense indiquait un total de 1 014 fusillés identifiés[20]. Amenés de l'extérieur en camion pour leur exécution, ils étaient enfermés dans la chapelle désaffectée du château de Forbin-Janson puis conduits dans une clairière située à une centaine de mètres en contrebas. Leurs corps ont été ensuite dispersés dans les cimetières de la région parisienne[21].
Ce sont tous des hommes, âgés d'au moins 16 ans. Le manuel de droit criminel de la Wehrmacht interdit de condamner à mort les enfants de moins de 16 ans et de fusiller les femmes. Par exemple André Kirschen, âgé de 15 ans, faisant partie des accusés du procès de la Maison de la Chimie, est condamné à la déportation, Olga Bancic, condamnée en même temps que les hommes de l'Affiche rouge, est conduite en Allemagne pour y être décapitée[22].
Le , le général de Gaulle inaugure au Mont-Valérien le mémorial de la France combattante, où reposent 16 corps de combattants, originaires de France et des colonies, symbolisant les différentes formes des combats pour la Libération.
Circuit mémoriel
modifierUn circuit retrace les derniers pas des condamnés, de la chapelle où ils étaient enfermés à la clairière où ils ont été fusillés.
Dans la chapelle sont conservés les graffitis écrits par les fusillés avant de mourir et cinq poteaux d'exécution[23].
En 1962, le ministre des Anciens combattants Raymond Triboulet inaugure le « parcours des fusillés »[24].
Dans les années 1990, Serge Klarsfeld critique le chiffre de « 4 500 résistants fusillés par l'ennemi » qui figure sur la plaque posée sur le sol de la clairière depuis les années 1960[Note 1] et publie en 1995 avec Léon Tsevery le livre Les 1007 fusillés du Mont-Valérien parmi lesquels 174 Juifs[Note 2].
Le , une proposition de loi de Robert Badinter[Note 3],[25], qui propose l'édification d'un monument sur lequel figureraient les noms des fusillés, est approuvée à l'unanimité par le Sénat[26].
En 2001, un concours artistique est organisé pour la réalisation du Monument à la mémoire des otages fusillés au Mont-Valérien entre 1941 et 1944, au terme duquel le projet du sculpteur et plasticien Pascal Convert est retenu. Il s'agit d'une cloche en bronze de 2,18 m de haut posée sur une dalle de béton devant la chapelle. Y figurent, par ordre chronologique de décès, les noms et prénoms des 1 008[25] résistants et otages fusillés au Mont-Valérien entre 1941 et 1944 qui ont pu être identifiés. Une inscription sur la base de la cloche perpétue la mémoire de « tous ceux qui n'ont pas été identifiés »[Note 4]. Le , la cloche est coulée par la fonderie Paccard à Sevrier[25]. Le le monument est inauguré par le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin[27].
En 2009 est achevé un projet d'exposition permanente consacrée à la répression de la Résistance et aux fusillés d'Île-de-France, située dans le bâtiment faisant face à la chapelle[28].
Cérémonies
modifierLe , Nicolas Sarkozy, président de la République française et Jürgen Rüttgers, ministre-président de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, rendent hommage aux victimes de la Résistance et à l'abbé Franz Stock, qui fut aumônier des prisonniers fusillés au mont Valérien. Jürgen Rüttgers est la première personnalité politique allemande à se rendre en visite officielle au mont Valérien[29].
Le mémorial est le lieu de nombreuses cérémonies, en particulier celle qui commémore l'appel du 18 Juin[30].
Le , un hommage en présence de plusieurs membres du gouvernement français est organisé à la mémoire de 23 résistants — dont 22 ont été fusillés le en ce lieu — parmi lesquels figure le résistant communiste Missak Manouchian, à la veille de son entrée au Panthéon[31],[32].
La forteresse du Mont-Valérien au XXIe siècle
modifierLe Mont-Valérien est le siège des institutions suivantes :
- la Direction interarmées des réseaux d'infrastructures et des systèmes d'information d'Île de France / 8e régiment de transmissions (DIRISI IDF/8e RT), née de la fusion du 8e régiment de transmissions avec la Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information ;
- le colombier militaire national et le musée colombophile militaire[33],[34] ;
- un musée où sont exposés des appareils de transmissions militaires (dans le bâtiment dit de 1812).
On lui attribue d'héberger, depuis la Seconde Guerre mondiale, les services d'écoute de l'armée française et notamment celles des personnes privées (voir la page Claude Angeli), ce qui se révèle finalement faux, les écoutes étant réalisées aux Invalides.
Les ruines de l'ancien cimetière du Mont-Valérien s'y trouvent aussi.
Autres emplois du Mont-Valérien
modifierDans le cadre de la politique européenne de sécurité et de défense :
- pendant la guerre d'Algérie, le fort abrite les services du groupement des contrôles radio-électriques (GCR) en liaison avec les unités combattantes à l'aide des antennes filaires installées autour de la cour principale ;
- en 2003, le fort sert de quartier général pour l'opération Artémis en République démocratique du Congo (2003) ;
- de 2007 à 2009, il héberge l'état-major opérationnel de la Force de l'Union européenne (EUFOR), activé pour l'opération EUFOR Tchad/RCA[Note 5].
Lors de la pandémie de Covid-19, afin d'éviter la paralysie du Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) en cas de hausse du nombre de personnes infectées sur le site de Balard, une partie de l'organe est transférée à la forteresse du Mont-Valérien[35].
Statuaire
modifierComptant parmi les dépôts du Centre national des arts plastiques, le fort accueille de nombreuses sculptures, comme Le Vent de Robert Couturier (1937, conservé ici depuis 1971)[36], La Peur de Madeleine Salomé Vénard (1953)[37] ou encore Rebecca de Gustave Pimienta.
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Monument aux morts du 8e régiment du génie.
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Jules Dalou, vase L'Âge d'or (1888).
Notes et références
modifierNotes
modifier- Voir cette plaque sur la photographie, sur le site flickr.com, consulté le 29 décembre 2008.
- Édité par l'Association les Fils et filles des déportés juifs de France.
- Son texte figure au bas du rapport de la commission, sur le site du Sénat, consulté le 31 décembre 2008.
- Voir la photographie page 77 de Adam Rayski dans « L'Affiche Rouge », Mairie de Paris, Direction générale de l'information et de la communication, 2003, sur le site paris.fr, consulté le 29 décembre 2008.
- Mission de l'Union européenne au Tchad et en Centrafrique afin de contenir le conflit au Darfour.
Références
modifier- « Le Mont-Valérien : haut lieu de la mémoire nationale », sur mont-valerien.fr (consulté le )
- Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes, « Les ermites du Mont Valérien », sur suresnes-mag.fr, Suresnes Mag no 306, (consulté le ), p. 38-39.
- « La chapelle », mont-valerien.fr, consulté le 22 octobre 2018.
- « Commune : Saint-Cloud », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
- Mylène Sultan, « Les métamorphoses de deux villes », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
- Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes, « Histoires suresnoises : 18 décembre 1882 : le jour où… La cartoucherie explosa » [PDF], sur suresnes-mag.fr, Suresnes Mag no 314, (consulté le ), p. 47
- collectif, Le patrimoine des communes des Hauts-de-Seine, Paris, Flohic, coll. « Le patrimoine des communes de France », , 444 p. (ISBN 978-2908958959), p. 381
- Philippe Landru, « Puteaux (92) : ancien cimetière », sur landrucimetieres.fr, (consulté le ).
- Matthieu Frachon, avec le concours de la Société d'histoire de Suresnes, « La grande histoire militaire des transmissions s’est écrite à Suresnes », sur suresnes-mag.fr, Suresnes Mag no 349, (consulté le ), p. 36-37.
- « Les fusillés du Mont-Valérien 1939−1945 », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
- « Résistance : Trois visages manquants », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le )
- « La rafle du 20 août 1941 et l'ouverture du Camp de Drancy », sur le site du Conservatoire historique du camp de Drancy, camp-de-drancy.asso.fr, consulté le 30 décembre 2008.
- Fabienne Federini, « Journal de guerre – Imbéciles, c’est pour vous que je meurs – Un ouvrage de Valentin Feldman (Tours, Éditions Farrago, 2006 », sur liens-socio.org, consulté le 8 février 2010.
- Arsène Tchakarian, Les Fusillés du Mont Valérien, édité par le Comité national du souvenir des fusillés du Mont-Valérien, 1991
- « VERMASSEN Robert, Jean, Eugène », sur maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr (consulté le )
- Jean-Pierre Besse, Thomas Pouty, Les fusillés: répression et exécutions pendant l'occupation, 1940-1944, Éditions de l'Atelier, 2006, 197 pages, (ISBN 9782708238695), p. 171.
- « Mémoire 78 », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
- « Seconde Guerre mondiale : Base des fusillés du Mont-Valérien », sur sga.defense.gouv.fr (consulté le )
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- Benoît Rayski, L'Affiche rouge : 21 février 1944, Éditions du Félin, 2004,p. 116.
- Photographie, sur le site flickr.com, consulté le 29 décembre 2008.
- Frédéric Turpin, Le Mont-Valérien de l'histoire à la mémoire, Éditions du 8e jour, 2003, p. 54.
- [PDF] La Lettre de la Fondation de la Résistance, no 29, juin 2002, p. 1-2, sur le site fondationresistance.org, consulté le 29 décembre 2008.
- « Séance du 22 octobre 1997 », sur le site senat.fr, consulté le 30 décembre 2008.
- « L’oeuvre de Pascal Convert », sur mont-valerien.fr (consulté le ).
- « Annexes budgétaires », sur le site performance-publique.gouv.fr, consulté le 15 janvier 2009.
- « Jürgen Rüttgers rend hommage à la Résistance au Mont Valérien aux côtés de Nicolas Sarkozy », sur le site de l'ambassade d'Allemagne à Paris, paris.diplo.de, consulté le 15 janvier 2009.
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- « Le colombier militaire du Mont Valérien », sur colombophiliefr.com (consulté le )
- « Au Mont Valérien, l'armée veille sur ses pigeons-voyageurs », sur youtube.com, (consulté le ).
- François Lecointre, interviewé par Jean-Marc Gonin, « Général Lecointre : "Les périls se rapprochent de la France" », Le Figaro Magazine, , p. 30-36 (lire en ligne).
- Xavier-Philippe Guiochon, « La Restitution des monuments publics détruits, entre disparition et recréation », cnap.fr, consulté le 23 octobre 2018.
- « VÉNARD SALOMÉ Madelene » [PDF], sur unpourcentlycees.normandie.fr (consulté le )
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifier- Ouvrages généraux
- Edgar Fournier, Suresnes, Les éditions du Bastion (rééd.),
- Octave Seron, Suresnes d'autrefois et d'aujourd'hui, Le Livre d'histoire (rééd. 2000),
- René Sordes, Histoire de Suresnes : Des origines à 1945, Société historique de Suresnes,
- Francis Prévost, Histoires de Suresnes, Suresnes Information, (ISBN 2-9503475-0-9)
- Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 1, Éditions Alan Sutton,
- Michel Hebert et Guy Noël, Suresnes. Mémoire en images, t. 2, Éditions Alan Sutton,
- Bulletins de la Société historique de Suresnes.
- Ouvrages spécialisés
- . M. D. L. C. (pseudonyme d'Édouard de la Combe), Histoire du Mont-Valérien,
- J.-A. Dulaure, A. Joanne et E. de Labedollière, Suresnes et le mont Valérien, Les éditions du Bastion (rééd. 1992),
- Th. Roque de Fillol, Histoire de la presqu'île de Gennevilliers et du Mont-Valérien, éditeur,
- Robert Hénard, Le mont Valérien, l'ermitage, le calvaire, la forteresse, Émile-Paul éditeur,
- F. J. Fulgrand, Le mont Valérien : Son histoire religieuse, son histoire militaire, ses cimetières, (chapitres 1, 2 et 3)
- L. Tesson, Le mont Valérien, histoire (1400-1845), Ville de Paris,
- Jacques. Hérissay, Le Mont-Valérien. Les pèlerinages du Paris révolutionnaire, Perrin,
- Georges. Poisson, Napoléon et le Mont-Valérien, Société de l'histoire de l'art français,
- Martine Delahaye, Les enfants du mont Valérien : Récits 1910-1944, 1997, rééd. 2009
- Résumé de l'histoire du Mont-Valérien et du 8e régiment de transmissions. s. l., Armée de Terre,
- Ouvrages centrés sur la Seconde Guerre mondiale
- Henri. Broussel, Le Mont-Valérien. Mémorial de la France combattante, Ministère des Anciens combattants et des Victimes de guerre,
- Frédéric Turpin, Le mont Valérien, de l'histoire à la mémoire, Les éditions du Huitième jour,
- Claire Cameron (dir.), Le mont Valérien, résistance, répression et mémoire : Récits 1910-1944, Ministère de la Défense, Gourcuff Gradenigo,
- Guy Krivopissko, À vous et à la vie. Lettres de fusillés du mont-Valérien (1940-1944), Tallandier, ministère de la Défense,
- Annexe
- Guy Antonetti, Louis-Philippe, Paris, Librairie Arthème Fayard, 2002 (ISBN 2-213-59222-5 et 978-2213592220), p. 639-640
- Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine Île-de-France, Hachette, Paris, 1992
Articles connexes
modifier- Général
- Histoire de Suresnes
- Cimetière du Mont-Valérien
- Chapelle de la forteresse du Mont-Valérien de Suresnes
- Fortifications de Paris aux XIXe et XXe siècles
- Liste de forts, fortifications, citadelles et places fortes en France
- Seconde Guerre mondiale
- Mémorial de la France combattante
- Représailles après la mort de Karl Hotz
- Autres lieux d'exécutions massives d'otages et résistants (cf. Paris sous l'Occupation allemande) :
- Cinéma
Liens externes
modifier
- Site officiel
- Ressource relative à l'architecture :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :