Offrir un jouet à son enfant, c’est aussi lui choisir un avenir. Alors, compte tenu de l’impact environnemental et social de l’industrie du jouet, mieux vaut bien réfléchir avant de se décider. Quelles marques protègent l’environnement ? Lesquelles respectent leurs travailleurs ? Quelles sont celles qui paient leurs impôts sans se dérober ? Pour trouver réponses à toutes ces questions (et à bien d’autres), à quelques jours de Noël, le mieux est sans doute de jeter un œil à la précieuse enquête de Moralscore.
Le but de Moralscore (nous vous en parlions en mars 2019) est d’éclairer le consommateur sur le monde des marques.
Sa mission ? Nous guider dans la jungle des marques, nous aider à distinguer celles qui paient leurs impôts en France de celles qui raffolent de l’optimisation fiscale, celles qui paient correctement leurs salariés de celles qui exploitent la misère, celles qui protègent l’environnement de celles qui le souillent, et ainsi de suite sur de nombreuses considérations de ce type.
Cette semaine, Moralscore s’est attaqué à un univers d’actualité : celui des jouets. Analysant et décortiquant les coulisses de petites et de grandes marques, son enquête (dévoilée en exclusivité par POSTIVR) permet à tout un chacun, selon ses propres critères, de se faire sa propre idée sur l’éthique des marques.
Verdict ? Une seule marque récolte une affinité éthique « très bonne » avec les utilisateurs. Il s’agit de Jeujura.
Extrait :
« Ils sont français (🐓). Ils fabriquent des jouets, de père en fils, à Saint-Germain en Montagne dans le Jura depuis 1911. Leurs jouets sont en bois dur qu’ils achètent près de chez eux. Ils sont peints avec des peintures à l’eau. Leurs emballages sont en carton recyclé. Leurs petits chalets à construire ou leur maisonnettes en rondin feront certainement aussi le bonheur des enfants. Jeujura réussit à tirer son épingle du jeu face à la concurrence des monstres du secteur. »
Quatre autres enseignes s’en sortent aussi plutôt bien avec une affinité jugée « bonne » : Bioviva, Kapla, Vilac et Janod.
Voici l’appréciation générale pour Bioviva :
« Bioviva conçoit et fabrique des jeux de société à Montpellier (France) depuis 1996. Ses produits pour les enfants et toute la famille sont principalement réalisés en carton. Cela permet à l’entreprise de se faire jeu de respecter l’environnement. Elle propose même des produits de sensibilisation à la planète dès 3 ans. #curiosité #découverte #sensibilisation #fun »
Cinq marques affichent quant à elles une affinité moyenne : Légo, Playmobil, Brio, Meccano et Chicco.
En queue de classement, affichant une affinité éthique « mauvaise », on trouve Hasbro, Majorette, Smoby, Disney, Barbie et Fisher Price. Pour Fisher Price, bon dernier, le verdict de Moralscore est sans appel :
« Fisher Price, filiale de Mattel, géant mondial du secteur, est spécialisée dans les produits qui mettent en danger la santé des enfants. Selon les autorités américaines, une trentaine de nourrissons seraient morts en dix ans à cause de ses transats. En haut de la page d’accueil du site de l’entreprise, un lien invite à consulter la liste de ses produits rappelés pour cause de défaut dangereux. On y trouve pas moins de dix articles. En fondant l’entreprise en 1930, Herman Fisher et Irving Price n’imaginaient certainement pas que leur entreprise jouerait ce rôle. »
Pour chaque marque, Moralscore donne une foule de détails, critère par critère (environnement, contribution fiscale et sociétale, profits et gouvernance, innovation, conditions de travail, impact des technologies sur l’homme, équité des relations avec les partenaires, usage des données personnelles, qualité du produit, prix…)
Vous avez remarqué ? Dans cette enquête, les marques les mieux notées sont aussi les moins célèbres. De quoi, peut-être, nous faire réfléchir avant de céder aux sirènes des publicités…
Pour tout savoir avant de faire vos courses, rendez-vous ici.